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Un journal sud-coréen a rapporté ce vendredi que la Corée du Nord avait exécuté un haut représentant impliqué dans les négociations nucléaires avec les États-Unis, ainsi que quatre autres hauts responsables. Mais comme toujours en Corée du Nord, un pays qui protège étroitement ses secrets, il faut se méfier de la véracité de cette prétendue purge.
Si la Corée du Nord n’a pas utilisé ses services de propagande pour commenter, le rapport du quotidien conservateur Chosun Ilbo pourrait être véridique. La Corée du Nord a déjà exécuté des boucs émissaires pour expier des échecs politiques très médiatisés, et le dernier sommet entre le dirigeant Kim Jong Un et le président Donald Trump s’est soldé par un échec, laissant Kim embarrassée sur la scène mondiale.
Mais il est important de noter que les médias sud-coréens et le gouvernement de Séoul ont une longue histoire avec les couvertures médiatiques concernant le fonctionnement interne de la Corée du Nord et qui s’avèrent très souvent être trompeuses. Des fonctionnaires censés avoir été exécutés sont apparus plus tard aux côtés de Kim sur les chaînes de télévision d’État après leur disparition présumée.
Le rapport de ce vendredi est basé sur une seule « source non identifiée proche de dossier de la Corée du Nord » – sans détails sur la provenance de ses informations. Jusqu’à présent, l’information n’a pas été relayée par les principaux médias de Séoul ni confirmée par les représentants du gouvernement.
Selon la source du journal, l’envoyé spécial Kim Hyok Chol a été exécuté sur l’aérodrome de Mirim avec quatre autres fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères du Nord pour avoir trahi Kim Jong Un après avoir été séduit par les États-Unis. Kim Hyok Chol a mené les négociations opérationnelles comme représentant spécial avant le sommet entre les États-Unis et la Corée du Nord à Hanoi, qui s’est tenu en février dernier.
La source a également indiqué que Kim Yong Chol, qui avait travaillé comme principal négociateur nucléaire de la Corée du Nord et rencontré Trump à la Maison-Blanche lors de la préparation des sommets, a été condamné à des travaux forcés et à une rééducation idéologique.
Le fait que cet article ait été repris par les médias mondiaux reflète la soif de détails sur ce qui se passe en Corée du Nord alors que les efforts diplomatiques vacillent entre Washington et Pyongyang, qui contrôle étroitement ses médias et l’accès local et étranger à l’information.
Les négociations sont tombées dans une impasse parce que le Nord veut mettre fin à des sanctions paralysantes, mais Washington dit que Pyongyang ne prévoit pas un programme de désarmement adéquat pour que cela se fasse.
On craint de plus en plus que la diplomatie qui s’est épanouie depuis le début de 2018 ne se convertisse en une animosité qui, en 2017, a suscité les craintes de guerre les plus alarmantes depuis des années, surtout lorsque le Nord avait lancé un développement d’armes très puissantes, et que les deux dirigeants se sont adressés des insultes et des menaces sans précédent.
Depuis l’échec du sommet nucléaire de Hanoi, la Corée du Nord a de nouveau testé des armes et renforcé sa rhétorique belliqueuse envers les responsables américains et sud-coréens. Les analystes pensent que cela indique que Pyongyang essaie de montrer son mécontentement quant à l’impasse actuelle sans pour autant toucher à la diplomatie.
Le service d’espionnage de Séoul a déclaré qu’il ne pouvait pas confirmer l’information publiée ce vendredi, tandis que la Maison Bleue présidentielle a déclaré qu' »il est inapproprié de porter des jugements ou des commentaires hâtifs ».
Si cette nouvelle s’avère être erronée, ce ne serait pas une première pour les médias et les responsables sud-coréens.
En 2016, les services de renseignement sud-coréen ont déclaré que Kim Jong Un avait exécuté Ri Yong Gil, un ancien chef militaire nord-coréen, pour corruption et autres accusations. Quelques mois plus tard, les médias d’État nord-coréen ont montré que Ri était en vie et à la tête de plusieurs nouveaux postes de direction.
En 2013, le Chosun Ilbo a rapporté que Hyon Song Wol, une célèbre artiste nord-coréenne que le journal avait proclamé être « l’ex-petite amie » de Kim, a été exécutée en public avec plusieurs autres artistes accusés d’avoir filmé les ébats amoureux du dirigent et de vendre les vidéos au plus offrant.
Hyon, la leader du groupe Moranbong, triée sur le volet par Kim, était bien vivante et est plus tard devenue un membre clé du gouvernement de Kim, l’accompagnant lors de ses rencontres avec Trump et le président sud-coréen Moon Jae-in.
Toutefois, les médias sud-coréens ont parfois raison.
Alors que beaucoup ont mis en doute la compétence du service d’espionnage sud-coréen après avoir échoué à découvrir la mort du père de Kim, Kim Jong Il, en 2011, avant que la télévision publique de Pyongyang ne l’annonce, l’agence de renseignement a sauvé la face en 2013 en révélant que le puissant oncle de Kim, Jang Song Thaek, avait été tué, quelque jours avant que la Corée du Nord ne l’annonce.
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