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La traditionnelle photographie des échanges extérieurs est loin d’apporter des nouvelles réjouissantes. «Le tableau est toujours mitigé», commente Aujourd’hui le Maroc. Selon les données publiées ce mardi par l’Office des changes, et qui concernent les neuf derniers mois, le Maroc a vu son flux net d’IDE fléchir de 28,3% à 10,81 milliards de dirhams (MMDH). Ce résultat s’explique par une baisse des recettes des IDE de 27,5% à 18,41 MMDH, atténuée par le repli des dépenses de 26,2%, précise l’Office. S’agissant du flux net des Investissements directs marocains à l’étranger (IDME), il a également baissé de près de 3,7 MMDH au titre des neuf premiers mois de 2020. Pour ce qui est des envois de fonds effectués par les MRE, ils ont enregistré une hausse de 2,2% à 50,59 MMDH. Et sans surprise, avec la fermeture des frontières à cause de la pandémie de coronavirus, les recettes de voyages ont connu une chute drastique de 59,5% par rapport à fin septembre 2019 à 24,38 MMDH.
Par ailleurs, le déficit commercial s’est allégé de 22,2% à près de 120,4 MMDH. Normal quand on sait que les importations de marchandises ont baissé de 16,2% à 307,5 MMDH.
La machine exportatrice marocaine grippée
S’il est un chiffre qu’on scrute pour avoir une idée sur la dynamique économique, c’est bien celui relatif aux exportations. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le compte n’y est pas. Les expéditions marocaines des différents produits sont en baisse. Les exportations ont reculé de 11,8% à 187,1 MMDH. Ce recul fait suite à la diminution des ventes de la quasi-totalité des secteurs, relève EcoActu. De janvier à fin septembre 2020, l’Automobile (premier secteur exportateur) totalise 49 MMDH contre 58,5 MMDH par rapport à la même période une année auparavant, soit -16,1%. Le secteur du Textile et cuir réalise 21,7 MMDH à l’export soit -22,3%. Même constat pour l’Aéronautique avec à peine 9,3 MMDH cumulés en neuf mois soit une baisse de 24,7%. Seuls les Phosphates et dérivés maintiennent le cap avec près de 38 MMDH (-2%).
Les exportateurs marocains attendent toujours des mesures concrètes pour la relance de l’économie nationale. Tous s’accordent à dire que le Marocdoit tirerprofit de la recomposition de la carte mondiale des échanges etmieux se positionner dans les chaînes de valeur mondiales.
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