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Le secteur de la construction, y compris la promotion immobilière, a été l’un des plus durement touchés par la crise provoquée par le coronavirus. Et pour cause, tout l’écosystème était quasiment en l’arrêt entre mars et juin à cause du confinement. Depuis la levée des restrictions, la situation n’évolue pas vraiment au rythme souhaité par les opérateurs. Le secteur du BTP continue de pâtir de la baisse des mises en chantier et de la faible demande adressée à l’immobilier résidentiel, note le HCP. Selon les derniers chiffres disponibles, les ventes de ciments ont chuté de près de 13% en septembre en glissement annuel après un décrochage de 16% en août.
Les chiffres de la crise
Les performances des entreprises cotées évoluant dans ces secteurs illustrent bien la conjoncture délicate. Les entreprises de matériaux de construction ont vu leurs chiffres d’affaires baissés de 21,9%, dont un repli de 18% des cimentiers. Leurs bénéfices ont dévissé de 58% et de 63% pour l’ensemble des branches d’activité. L’ampleur de la chute est à atténuer par l’impact des dons au fonds Covid qui ont pesé sur les performances de nombreuses entreprises. Cela étant, les groupes immobiliers, eux, ont terminé le premier semestre sur une perte de 107 millions de DH. Le chiffre d’affaires sectoriel s’est effondré de 57%.
La demande en panne
L’incertitude entourant l’évolution de la situation sanitaire reste une menace permanente pour ce secteur dépendant de la confiance des ménages. Les dépenses de consommation de ces derniers sont toujours en baisse, mais elle est moins forte qu’au deuxième trimestre. Par contre, les craintes liées à la hausse du chômage vont affecter les décisions d’investissements lourds comme, par exemple, l’achat d’un logement. Les groupes immobiliers espèrent une baisse des taux d’intérêt pour stimuler l’achat et soutenir la reprise dans le secteur.
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