Le Maroc célèbre ce mardi le 70ᵉ anniversaire de la Fête de l’Indépendance, un moment de fierté nationale rappelant l’aboutissement d’une épopée historique menée par le Trône et le peuple pour défendre l’unité du Royaume et sa souveraineté. Cette commémoration, profondément ancrée dans la mémoire collective, illustre la parfaite symbiose ayant jalonné la lutte contre le joug colonial et la construction d’un Etat libre et uni. Page d’Histoire…

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La Fête de l’Indépendance offre l’occasion de revisiter le contexte historique qui a façonné cet événement fondateur. Dès les années 1930, le mouvement national s’engage dans un militantisme politique structuré, visant à raviver le patriotisme au sein de toutes les couches sociales, notamment la jeunesse. En parallèle, ses efforts pour internationaliser la cause marocaine mettent en difficulté les autorités coloniales, qui réagissent par des mesures répressives.

La visite de Tanger, tournant décisif

Parmi les moments marquants de cette mobilisation, la visite historique de feu le roi Mohammed V à Tanger, le 9 avril 1947, reste gravée comme un acte de courage et de fermeté. Ce discours inaugural affirme la détermination du Maroc, du Roi et du peuple, à défendre son identité, sa liberté et son intégrité territoriale, renforçant ainsi la cohésion nationale face à la domination coloniale.

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Malgré l’exil imposé à feu le roi Mohammed V et à la famille royale, d’abord en Corse puis à Madagascar, l’élan patriotique ne faiblit pas. Au contraire, il embrase villes et villages du Royaume, donnant lieu à de nombreux soulèvements populaires. Des batailles historiques, telles qu’El-Hri, Anoual, Bougafer, Djebel Baddou ou encore Sidi Bou Othmane, témoignent de la résistance farouche des Marocains. Les tribus de Aït Baâmrane et des provinces du Sud jouent également un rôle déterminant dans cette lutte multiforme.

Le 20 août 1953 marque un nouveau temps fort, à savoir la révolution du Roi et du peuple. Face à la destitution et à l’exil du Souverain, le pays se soulève massivement, exprimant une solidarité indéfectible avec le Trône. Pour les jeunes générations, cet épisode illustre l’ampleur des sacrifices consentis pour recouvrer la liberté et affirme la force de l’unité nationale.

16 novembre 1955 : retour triomphal du roi Mohammed V

Le retour triomphal de feu le roi Mohammed V, le 18 novembre 1955, scelle la fin du protectorat et ouvre la voie à la « grande lutte » : celle de la construction d’un Maroc moderne. Le lancement de vastes réformes dans les secteurs vitaux marque l’entrée du Royaume dans une nouvelle ère.

Continuité et modernisation

Feu le roi Hassan II poursuit l’œuvre engagée, parachevant l’unité territoriale avec la récupération de Sidi Ifni en 1969, puis des provinces du sud grâce à la Marche verte de 1975. Son règne est également marqué par l’édification d’un Etat de droit et la consolidation des institutions.

Les 50 ans de la Marche verte

Dans la continuité, le roi Mohammed VI mène aujourd’hui un vaste chantier de modernisation, fondé sur le développement humain, la cohésion sociale et la défense de l’intégrité territoriale, plaçant le citoyen au centre des priorités nationales.

La célébration de la Fête de l’Indépendance permet de transmettre aux jeunes générations les valeurs de sacrifice, de liberté et de citoyenneté. Elle rappelle que l’histoire du Maroc est jalonnée d’actes héroïques et invite à préserver les acquis démocratiques tout en consolidant l’unité nationale.

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