Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Les scénarios de la BAD pour l’Afrique du Nord

Les scénarios de la BAD pour l’Afrique du Nord

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

La Banque africaine de développement (BAD) projette une baisse de 4,6% du PIB du Maroc contre 5% prévu par le gouvernement. L’activité devrait se contracter de 5,4% en Algérie, de 4% en Tunisie et de 1,1% en Mauritanie. Suivant le scénario pessimiste, le PIB régional baisserait de 2,3% en 2020. Les mesures pour endiguer la propagation du virus et préserver les économies vont se traduire par un creusement des déficits budgétaires. Il s’établirait en moyenne à 10,9% du PIB dont 17% en Algérie et 8,5% en Égypte.

Temps de lecture : 3 minutes

L’actualisation des prévisions économiques pour l’Afrique du Nord par La Banque africaine de développement (BAD) fait ressortir une perte de 0,8% de PIB dans le meilleur des cas et une contraction de 2,3% selon un scénario pessimiste qui repose sur un prolongement de la pandémie jusqu’en décembre.

Un impact général

La BAD projette une baisse de 4,6% du PIB du Maroc (scénario pessimiste) contre 5% prévu par le gouvernement. L’activité devrait se contracter de 5,4% en Algérie, de 4% en Tunisie et de 1,1% en Mauritanie. En revanche, l’Égypte enregistrerait une croissance de 0,8%. La crise frappe de plein fouet le secteur du Tourisme qui a un poids très important au Maroc, en Égypte et en Tunisie. La récession dans les pays partenaires et la baisse des prix des matières contribueront à la dégradation des échanges extérieurs. Les transferts de la diaspora et les IDE souffriront aussi de la conjoncture. En conséquence, «les comptes courants devraient baisser pendant la pandémie, de 5,2 points de pourcentage du PIB selon le scénario le plus pessimiste, ce qui accroîtrait les besoins de financement des pays», notent les économistes de la BAD.

Par ailleurs, les mesures pour endiguer la propagation du virus et pour préserver les économies vont se traduire par un creusement des déficits budgétaires. Il s’établirait en moyenne à 10,9% du PIB dont 17% en Algérie et 8,5% en Égypte.

Renforcer la collaboration régionale

Aujourd’hui, la crise économique met en évidence la nécessité de renforcer le commerce régional. «Peu de progrès ont été réalisés en matière de commerce intrarégional. Le niveau du commerce intra régional en Afrique du Nord est l’un des plus bas au monde (moins de 5 %) et bien inférieur à celui atteint par certaines autres communautés régionales en Afrique», souligne la BAD. Les pays nord-africains pourraient stratégiquement bénéficier d’une plus grande ouverture vers l’Afrique subsaharienne qui a des perspectives économiques favorables, en particulier après la mise en place de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). Une fois opérationnelle, elle sera la plus grande zone de libre-échange au monde. De quoi offrir une opportunité d’accroître la croissance de l’industrie et de la fabrication, en tirant parti du potentiel d’une intégration régionale renforcée. Pour mettre pleinement à profit ce nouveau marché, «les pays doivent supprimer les droits à l’importation et les barrières non tarifaires», conseille l’institution.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Pêche et aquaculture en UE : le Maroc sur le podium des fournisseurs

Les exportations marocaines de produits de la pêche et de l'aquaculture vers l'Union européenne (UE) occupent une place de premier plan. Et …

Industries : une de perdue, dix de retrouvées

La cessation de la production de marques emblématiques telles que Knorr, Omo, Omo Matic, Surf et Zed au Maroc a suscité des réactions à trav…

Bananes, fraises, prunes… Quels fruits importe le Maroc ?

Aujourd’hui nous nous attarderons sur les bananes, mangues ou poires qui ont orné nos tables lors de l’année 2023. Le dernier rapport du sit…

SogéCapital Bourse : le Maroc et sa stratégie gagnante contre l’inflation

Le rapport de SogéCapital Bourse met en avant la capacité exceptionnelle du Maroc à naviguer à travers les turbulences inflationnistes qui o…

Intelaka : « Dans les régions éloignées, les dossiers sont davantage rejetés », Youssef Ennaciri

Sur le papier, c’est du rêve ! Une chance pour les petites entreprises, un nouveau souffle. Cependant, dans la réalité, lors du lancement, l…

PwC Global CEO Survey : aperçu de la seconde édition marocaine

Face à une époque de turbulences économiques, géopolitiques et sociétales, les dirigeants maintiennent une confiance mesurée dans l'avenir d…

Bank Al-Maghrib: taux directeur à 3% pour une croissance maîtrisée

Les projections du Conseil indiquent que la croissance économique, ayant frôlé les 3% en 2023, devrait marquer un pas à 2,1% en 2024. Celle-…

Emploi : le HCP dresse l’état de la population active en 2023

La population en âge de travailler a franchi le seuil des 27,88 millions. Un peu plus de 12 millions d'actifs sont sur le marché du travail.…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire