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Ouvrir davantage le robinet des crédits pour soutenir les entreprises, c’est la demande formulée ce mardi par le Wali de la banque centrale, Abdellatif Jouahri, aux banques marocaines. En effet, Bank Al Maghrib (BAM) a décidé de libérer intégralement le compte de réserve au profit des banques. «La réserve était à 2%, nous avons décidé de la ramener à 0%. C’est à peu près de 10 milliards de dirhams au profit du système bancaire national», a souligné Jouahri lors d’une conférencepar visioconférence à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil de BAM.
Cette annonce devrait pousser les banques à s’ouvrir davantage sur les octrois de crédit. Or, cela ne se traduit pas en actions assez palpables sur le terrain. Sur les 216000 entreprises affiliées à la CNSS à fin février 2020, plus de 134000 ont déclaré être affectés par la pandémie du Covid-19. Seulement 27551 entreprises ont pu profiter du crédit « Damane Oxygéne », ce qui représente 20,5% des entreprises en crise et 12,75% de l’ensemble des entreprises affiliées à la CNSS. L’industrie vient en tête des secteurs bénéficiaires, avec environ 30%, suivie du secteur du commerce et du BTP avec respectivement 22%.
Des conditions d’octroi difficiles
D’après La Vie Eco, les conditions d’octroi de crédits sont contraignantes. Parmi les obstacles qui se présententaux entreprises : la multitude de documents demandés, «en cascade et non en one shot. Ce qui rallonge les délais d’octroi du crédit alors que l’urgence n’est plus à démontrer», rapporte l’hebdomadaire.
Même après avoir fourni toutes les pièces demandées, les entreprises sont priées de patienter avant de recevoir une réponse finale. Une attente qui peut durer jusqu’à 2mois et demi dans certains cas (Bank Al Maghrib préconise une réponse en 5 jours ouvrés).
Selon la même source, des clients se sont tellement heurtés à ces procédures jugées « draconiennes », qu’ils ont fini par tourner le dos à ce type de crédit et demander de l’aide financièreà leurs familles et entourages. Le ras-le-bol est donc général.
Rappelons que le président de la CGEM, Chakib El Alj, avait envoyé fin mars dernier une correspondance au GPBM dans laquelle il invitaitles banques à «jouer le jeu». «Les mesures énoncées par le GPBM sont construites, dans leurs principes, pour répondre à la situation et ainsi accompagner notre tissu d’entreprises à traverser cette crise exceptionnelle. Toutefois, nous observons des écarts et des situations en décalage avec ces principes. L’impact de ces écarts, s’ils ne sont pas rattrapés, pourrait être fatal à de très nombreuses entreprises, pourtant aptes à retrouver leur rythme de croisière après cette crise (générant ainsi un niveau de casse sans précédent, et qui laissera une empreinte économique et sociale indélébile)», prévient le patron des patrons.
Les entreprises pas toujours exemptes de reproches
Damane Oxygène est un dispositif temporaire de soutien à l’activité des sociétés impactées par la crise sanitaire. Il ne se justifie que dans un cadre particulier et doit malgré tout faire l’objet d’une analyse de solvabilité et de pérennité. Ce n’est pas un chèque en blanc accordé à toutes celles qui en font la demande.
Maroc Hebdo, quant à lui,souligne qu’un blocage réside au niveau de la Caisse centrale de garantie (CCG) qui couvre 95% du montant du crédit. La raison de ce blocage ? Certaines entreprises ont pu obtenir des crédits auprès de différentes banques. Cette situation impose la nécessité de créer un système interbancaire permettant de vérifier si le client a déjà demandé ou obtenu la garantie Oxygène ailleurs.
Avec les annonces de BAM et lelancement du produit « Damane Relance » ce lundi 15 juin, l’on s’attend à ce que les organismes bancaires ayant déjà pu réglerles problématiques soulevées avec « Damane Oxygène » puissent être plus réactifs .
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