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Après l’assassinat de l’Afro-Américain George Floyd aux États-Unis, c’est aujourd’hui en Espagne qu’une affaire de violence et de maltraitance a été déterrée. Dans sa livraison de ce lundi 15 juin, Akhbar Al Yaoum explique que ce dossier remonte à 2019 et qu’il concerne un jeune marocain de 18 ans, nommé Ilyas Tahiri. Ce dernier était interné à Tierras de Oria, un centre pour mineur à Almeria, pour ses comportements antisociaux, quand il a perdu la vie. Le journal explique que Tahiri est mort le 1er juillet 2019, et que son décès avait été qualifié de «brusque (crise cardiaque présumée) et accidentel» par la justice ibérique, qui s’est appuyée sur des procès-verbaux établis par la Guardia civil et les rapports de l’administration du centre d’Almeria. Toutefois, près d’un an après la disparition du jeune homme, le quotidien espagnol El Pais a publié une vidéo dénonçant une autre réalité. La vidéo en question révèle qu’Ilyasavait été plaqué à plat ventre, le visage enfoui dans son lit, le genou d’un agent de sécurité sur sa tête pendant près de 13 minutes, tandis que 5 autres l’empêchaient de bouger.
Indignation générale
La vidéo d’El Pais a provoqué un tollé au Maroc comme en Espagne. En effet, l’extrait a été partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux ainsi que par plusieurs associations des droits de l’homme, qui réclament justice pour le jeune homme. Selon Akhbar Al Youm, la mère de Tahiri dispose désormais de suffisamment de preuves pour faire appel et rouvrir le dossier devant les juridictions espagnoles. Contacté par Yabiladi, Mohammed Chaïb Akhdim, ancien député catalan et directeur de la Fondation Ibn Battuta pour la promotion de la diversité culturelle, la coexistence et l’inclusion en Catalogne, affirme que «la vidéo d’El Pais montre clairement comment les agents de sécurité l’ont maltraité en le retenant trop longtemps». Et d’expliquer que «ce qui prouve qu’ils (les agents de sécurité) sont responsablesde sa mort est le fait qu’un des agents de sécurité a vérifié s’il respirait encore».
Réouverture du dossier
Tout en assurant soutenir la mère de la victime, Akhdim souligne que sa fondation, en collaboration avec le Club des Avocats de Casablanca, a décidé «d’aller au tribunal pour demander la réouverture du dossier afin que les coupables soient traduits en justice» et que ce drame ne se reproduiseplus. Outre la fondation Ibn Battuta,la Fondation pour la culture arabe en Espagne (Funca) a également annoncé dans un communiqué de presse qu’elle a entamé une procédure judiciaire pour se constituer partie civile dans cette affaire. De son côté, indique Article19, la Ligue marocaine pour la défense des droits de l’homme (LMDDH) a envoyé une lettre ouverte au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger pour intervenir etenquêter sur cette tragédie.
Enfin, selon El Pais, l’affaire d’Ilyasn’est pas la première de son genre en Espagne. Le quotidien rapporte qu’en 2011 Ramón Barrios, un jeune homme de 18 ans, mourut égalementaprès avoir été retenu par deux agents de sécurité dans un centre pour mineurs de la banlieue de Madrid.
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