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Aucun secteur n’est épargné par la crise causée par la pandémie du coronavirus. Dans le tourisme, l’état des lieux est catastrophique, le secteur ayant été lourdement touché dès les premières semaines avec la fermeture des frontières et le confinement. Entre les hôtels, les restaurants, les agences de voyages, les sociétés de location de véhicule et de transport touristiques, le secteur compte près de 11000 entreprises et plus de 121500 emplois.
Un secteur lourdement impacté
Selon l’enquête de la CGEM, le chiffre d’affaires sectoriel s’est effondré de 71% alors que 78% des emplois ont été perdus (beaucoup le sont temporairement). C’est un secteur dont la reprise est corrélée au redressement d’autres secteurs comme l’aérien et au retour de la confiance chez les voyageurs. La levée du confinement ne va pas automatiquement ramener le flux de touristes à son niveau d’avant crise. La récession dans les pays européens, notamment en France, en Espagne et en Italie, qui sont parmi les principaux pays de provenance des touristes, va avoir des répercussions sur les décisions de voyage à court terme. Il sera donc difficile pour certains acteurs de résister encore longtemps à l’onde de choc.
Des mesures pour sortir de la crise
Pour atténuer les effets de la crise, la Confédération Nationale du Tourisme (CNT) propose plusieurs pistes pour soutenir les entreprises et pour stimuler l’offre. Ces propositions figurent dans le plan de relance de l’économie établi par la CGEM. Pour les opérateurs, il est urgent de faire rentrer de l’argent. Comme la clientèle étrangère sera rare, il faudra miser sur les touristes locaux. La CNT propose(consulter le document officiel) :
- Le lancement d’une campagne de promotion du tourisme interne
- Une régionalisation du calendrier des vacances scolaires pour étaler la saison
- Une action sur les prix (aérien et hébergement)
- La mise en place d’offres packagés
- La multiplication des liaisons aériennes internes.
Rappelons qu’il existe un programme de développement du tourisme interne dénommé « Kounouz Biladi ». Ses résultats sont globalement mitigés. La crise est donc une occasion de revoir le dispositif et de donner un nouvel élan au programme.
En outre, la pandémie montre bien la nécessité d’accélérer certains chantiers comme la transformation numérique des opérateurs, la refonte du produit touristique pour offrir une meilleure expérience aux voyageurs. En tout, la CNT propose une vingtaine de mesures pour stimuler la demande. À côté, elle propose de nombreuses autres mesures visant à soulager les finances des opérateurs pour mieux traverser cette zone de turbulence.
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