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La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a dévoilé ce vendredi son plan de relance pour l’économie (consultable ici).
L’économie tourne au ralenti depuis plus de deux mois en raison de la pandémie. Après l’accompagnement des entreprises dans la gestion de la crise, le focus porte aujourd’hui sur le redémarrage de l’activité économique. Le patronat propose donc une batterie de mesures pour relancer la machine une fois que le confinement aura été levé.
Un programme complet
Pour la CGEM, il est vital de maintenir et de prioriser les investissements et achats publics. À ce titre, elle suggère notamment l’accélération des partenariats public-privé (PPP) dans la Santé, l’Éducation et l’Eau. Après cette crise, le « consommer local »devra être davantage mis en avant. Pour cela, un label « Contenu Marocain Certifié »sera créé et fera la promotion des produits à fort contenu local.
La CGEM propose aussi une fiscalité différenciée pour favoriser la production locale. La commande publique et les achats des communes devraient aussi privilégier les produits marocains.
Pour financer la relance, le patronat recommande la création d’un fonds de garantie de l’ordre de 50 milliards de DH qui garantira jusqu’à 90% des prêts d’une durée de 7 ans avec un délai de grâce de 12 à 18 mois au profit des entreprises solvables avant la crise. Ces prêts doivent être conditionnés au maintien de l’emploi. Pour cela, le Comité de veille économique a annoncé le lancement de deux nouveaux produits de garantie « Relance TPE » et « Damane Relance ».
En matière d’emploi, la CGEM milite pour l’introduction d’un dispositif de chômage partiel pour les entreprises en difficulté avec partage des coûts entre l’employeur, l’employé et l’État (exonération d’impôt sur le revenu). Les entreprises éligibles doivent s’engager à maintenir entre 70% et 80% de l’emploi. Le coût de cette mesure est estimé entre 4 et 5 milliards de DH.
Par ailleurs, le patronat préconise l’extension de l’AMO par la mise en place d’un statut de micro-entreprise permettant une cotisation forfaitaire impôts + AMO; une cotisation forfaitaire à l’AMO obligatoire selon un barème établi d’ici 2 mois.
Les autres mesures portent sur des mécanismes de reconstitution des fonds propres des entreprises. Ici, il est entre autres recommandé la création de fonds généralistes ou sectoriels pour le financement des entreprises structurées en quasi-fonds propre, pour amortir les pertes et financer la croissance, la création de fonds en PPP avec déclinaison sectorielle et régionale, la mise en place d’une fiscalité attractive pour l’accumulation du capital et l’attraction de fonds d’investissement.
Par ailleurs, la relance nécessitera aussi l’instauration d’une TVA incitative à la demande et de renforcer la lutte contre l’informel. À cet effet, l’organisation patronale requiert l’introduction d’une TVA à 10% sur 18 mois sur les produits fortement concurrencés par l’informel.
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