Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Le Haut commissariat au plan (HCP) a rendu publique, ce samedi, une étude sur les différents scénarios de déconfinement et leur impact sur la situation sanitaire au Maroc (consultable ici). Le chef de l’Exécutif, Saad Dine El Otmani, fera ce lundi une intervention au parlement pour détailler les démarches qui ont été décidées par le gouvernement sur ce sujet.
Pour le HCP, la mesure la plus radicale pour bloquer cette dynamique de diffusion du virus, reste le recours au confinement de la population. D’après l’Économiste de ce lundi 18 mai 2020, le relâchement des citoyens concernant le respect des mesures sanitaires pourrait multiplier par 8 le nombre des cas touchés par la maladie et mettrait par la même occasion en échec la politique nationale d’hospitalisation des cas actifs.
Le Maroc devant 5 cas de figure
Le HCP a établi 5 scénarios relatifs à l’évolution de la pandémie du Covid-19 au Maroc, souligne le journal Aujourd’hui le Maroc ce lundi. Il s’agit de scénarios « de référence d’évolution naturelle », « tendanciel », « de déconfinement généralisé », « de déconfinement large »et « de déconfinement restreint ».
1- Scénario de « Référence d’évolution naturelle »
Ce scénario suppose une évolution naturelle de la pandémie sans aucune barrière, jusqu’à ce qu’une immunité collective éventuelle soit acquise. Ce scénario aboutirait à un nombre très élevé de cas infectés induisant une forte pression sur le système sanitaire et un taux de létalité élevé, notamment causé par l’incapacité à traiter correctement chaque cas sévère. Il se traduirait à terme par une contamination d’environ 80% de la population.
2- Scénario « tendanciel »
Il prévoit le prolongement de la situation actuelle, c’est-à-dire le maintien des mesures déjà entreprises par le gouvernement. D’après les simulations du HCP, le nombre total des cas infectés cumulés atteindrait les 7800 en début juillet (6930 au 18 mai 2020), et un nombre de contaminations cumulées actives aux alentours de 3200 cas. Dans ce cas de figure, le HCP souligne que «tant qu’un vaccin n’a pas été trouvé, les risques de transmission seront toujours présents».
3- Scénario de déconfinement « généralisé »
Ce scénario implique un déconfinement de l’ensemble de la population âgée de moins de 65 ans, non atteinte de maladies chroniques (27,5 millions). Ce scénario déclenché suppose 2000 cas infectés actifs au moment du déconfinement. La simulation sur cette base aboutirait à l’infection de 8% de la population en 100 jours. Le HCP estime que le système sanitaire serait submergé en l’espace de 62 jours avec seulement un taux d’hospitalisation de 10% des cas actifs.
4- Scénario de déconfinement « large »
Ce scénario stipule le déconfinement de la population active des moins de 65 ans et de la population âgée de plus de 15 ans, non atteinte de maladies chroniques (16,7 millions). La simulation donnerait dans cette situation 31663 cas confirmés positifs en 100 jours avec un pic de 3200 cas infectés actifs, ce qui se traduirait par un besoin maximal de 3200 lits d’hospitalisation, 160 lits de réanimation et aboutirait à 1266 décès (4% des infectés cumulés).
5- Scénario de déconfinement « restreint »
Le dernier scénario est celui du déconfinement restreint. Il permet d’ouvrir l’économie sans compromettre la population qui présente un risque élevé de développer des complications. Ce scénario suppose le déconfinement de la population active âgée de moins de 65 ans non atteinte de maladies chroniques (7,9 millions). Ce scénario aboutirait à un niveau de 18720 cas confirmés positifs cumulés en 100 jours avec un pic de 3200 cas infectés actifs. Cela engendrerait selon l’étude un besoin de 3200 lits d’hospitalisation, 160 lits de réanimation, tandis que le nombre de décès atteindrait 748.
Cette étude du HCP est basée sur des données démographiques, socio-économiques et sanitaires de la population (projections de la population 2020, enquête nationale sur l’emploi 2019, enquête nationale sur la population et la santé familiale 2018), ainsi que des données observées relatives à la pandémie par le ministère de la Santé.
Temps de lecture : 5 minutes
Le bonheur au travail, réellement important au Maroc ?Ce n’est qu’à partir du 18ᵉ siècle que l’idée de bonheur commence à être associée au travail. Le travail est devenu, fin du 19ᵉ siècle, un a… |
Salon du cheval d’El Jadida : immersion dans l’univers de la TbouridaConnue sous le nom de «fantasia», la Tbourida est bien plus qu'un simple spectacle équestre. C'est un héritage culturel du Maroc, enraciné d… |
Salon d’El Jadida : le cheval plus qu’une passionDepuis des millénaires, le cheval a toujours été un compagnon fidèle de l'Homme. Tantôt utilisé pour le transport, dans les batailles ou enc… |
Reconstruction des zones sinistrées : avancées et projets clésLe 2 octobre 2024, la commission interministérielle s’est réunie pour évaluer l’avancement du programme de reconstruction des zones sinistré… |
Affaire Al Khaïr : l’histoire d’une escroquerie financière sans précédentC’est une affaire qui défraye la chronique. L’affaire Al Khaïr révèle l'une des plus grandes escroqueries financières de l’histoire du pays.… |
Education : grève nationale des enseignants le 5 octobreL’année dernière, le système éducatif marocain est resté bloqué pendant trois mois à cause d’un bras de fer qui avait opposé le gouvernement… |
Le CSEFRS fait le point sur la situation de l’éducation nationaleLe système éducatif marocain a connu des réformes majeures ces dernières années, dans le cadre de la vision stratégique 2015-2030 et de la m… |
Grèves des étudiants en médecine : une issue partielle !Après dix mois de lutte, les représentants des étudiants en médecine et en pharmacie ont annoncé avoir trouvé un accord avec le ministère de… |