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Dans sa dernière édition de Regional economicprospect qui rend compte des perspectives économiques dans ses régions d’opérations, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) prévoit une baisse de 2% du PIB du Maroc. Ce ralentissement est attribuable à une nette diminution du tourisme, aux mesures destinées à contenir la propagation de la pandémie, à une mauvaise campagne agricole, à une récession en Europe et à une baisse des prix des matières premières. Cependant, certains secteurs comme l’industrie minière pourraient bénéficier de la conjoncture. Le Maroc, deuxième producteur mondial de phosphate, pourrait tirer parti de l’impact négatif de la pandémie de coronavirus sur la production de phosphate en Chine.
Les autres économies de la région devraient aussi subir un tassement de leur croissance. En revanche, L’Égypte afficherait une hausse de 0,5% du PIB. En récession depuis 2018, le Liban serait confronté à un recul brutal de 11 % en 2020. Pour l’ensemble des régions d’intervention de la BERD, l’activité pourrait se contracter de 3,5 % en moyenne, sous l’effet du coronavirus. Presque tous les pays d’opérations seront concernés à quelques rares exceptions près, dont l’Ouzbékistan, le Turkménistan et l’Égypte.
Une reprise progressive et incertaine
Une reprise est possible en 2021 avec un rebond de 4,8 % de la croissance, dont 4% pour le Maroc. Les économistes de la BERD prévoient une reprise suivant une courbe en U, avec un redémarrage de la croissance à la fin du troisième trimestre. «Si la distanciation sociale reste en vigueur beaucoup plus longtemps que prévu, la récession pourrait être bien plus profonde et il faudra des années avant de retrouver les niveaux de production par habitant de 2019», préviennent-ils.
La BERD a été créée pour aider à la reconstruction en Europe centrale et orientale après la guerre froide. Fort de cette expérience, elle a étendu son périmètre d’intervention à d’autres pays dont le Maroc en 2012. Elle intervient dans une quarantaine de pays actuellement. L’institution veille, entre autres vocations, à faciliter la transition vers l’économie de marché.
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