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On ne va pas se mentir, le Covid-19 a complétement gelé l’activité touristique nationale. Les mesures prises par le royaume afin de limiter la propagation du virus ont considérablement affecté plusieurs secteurs économiques, dont le tourisme. La Confédération nationale du tourisme (CNT) évoque une perte en chiffres d’affaires de 34milliards de dirhams, 500000 emplois perdus et 8500 entreprises menacées.
Sur le plan international, l’Organisation mondiale du tourisme s’attend à ce que les restrictions de voyages dans le monde à cause du Covid-19 se traduisent par une baisse de 20 à 30% des arrivées de touristes internationaux en 2020 par rapport à 2019, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du mardi 28 avril. La crise devrait également provoquer une perte de chiffre d’affaires de 252 milliards de dollars cette année dans le secteur du transport aérien, ce qui représenterait un recul de 44% comparé à 2019. En termes d’emplois, l’Organisation internationale du travail s’attend à la disparition de 150 millions d’emplois.
Comment promouvoir le tourisme local?
Le Maroc compte sur son tourisme local pour réduire l’impact du Covid-19 sur cette année 2020. Salma Bachir El Bouhali, manager au sein du Cabinet de Conseil en stratégie Guepard Group, a livré au journal L’Économiste, ce mardi, certaines pistes pour alléger le mal du secteur.
Cette dernière estime qu’il estnécessaire de déployer un récit national puissant et fédérateur et déclencher un marketing territorial fort. «Pour amortir le choc provoqué par la pandémie du coronavirus, il faudrait repenser en profondeur notre modèle touristique intérieur, faire en sorte que la demande locale soit portée par un élan patriotique national à travers l’encouragement d’initiatives privées, mais également à travers l’action des professionnels du secteur qui visent à reconnecter bon nombre de Marocains à leur pays», souligne-t-elle.
Pour cette manager en conseil de stratégie, la promotion nationale ne peut pas se faire sans un effort collectif s’inscrivant dans le cadre d’un projet national global. Pour elle, l’appui des banques est nécessaire pour y parvenir. «Il n’est pas sûr que les ménages puissent toujours se permettre de voyager. Les touristes nationaux s’attendent pour la grande majorité à des promotions exceptionnelles et des tarifs aménagés pour pallier la dégradation de leur pouvoir d’achat, et c’est là où le système bancaire peut devenir un vrai relais de relance du secteur».
Parmi les mesures citées pour préserver le secteur, les reports d’échéances, l’exonération d’impôts et la constitution de fonds publics privés. Adel Fakir, directeur général de l’ONMT, a souligné, dimanche dernier en marge du lancement de la campagne «3lamantlakaw», qu’il est primordial que le secteur du tourisme traverse cette crise avec le moins de dégâts possibles. Il a annoncé que plusieurs projets sont en cours de finalisation et seront très prochainement annoncés.
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