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Les pays membres de l’OPEP+, tout du moins les plus grands producteurs, seraient parvenus à un accord pour réduire la production journalière. Il y a quelques semaines, les cours avaient plongé sur fond de désaccord entre l’Arabie Saoudite et la Russie. Cette fois-ci, les deux pays semblent sur la même longueur d’onde. Il reste tout de même à convaincre des indécis, en particulier le Mexique qui n’est pas prêt à baisser sa production dans les proportions qui lui sont demandées. Il serait d’accord pour diminuer sa production de 100000 barils par jour alors que l’OPEP lui en demande quatre fois plus.
Réduire la production pour soutenir les cours
L’objectif des pays membres de l’OPEP est de réduire de l’ordre de 10 millions de barils la production journalière. Ensuite, il faudra convaincre d’autres États non membres de l’organisation comme les États-Unis de baisser leur pompage. Ces initiatives visent à enrayer l’effondrement des cours. Le Brent se négocie actuellement à un peu plus de 30 dollars.
En dehors de la mésentente entre la Russie et l’Arabie Saoudite, les mesures d’urgence prises un peu partout dans le monde pour contenir la propagation du coronavirus (fermeture des frontières, confinement) ont fortement impacté la demande. Comme l’offre est abondante, mécaniquement les cours chutent.
Pour beaucoup d’observateurs, la fin du pétrole à bas prix n’est pas pour tout de suite. Ce qui est relativement une bonne nouvelle pour les pays importateurs comme le Maroc. Mais, les effets bénéfiques sont limités puisque le comportement des prix est le reflet d’une économie mondiale malade. Malgré les initiatives pour diminuer la production, la baisse de la demande est telle, que les efforts des pays de l’OPEP pour redresser les prix seraient vains. Pour les analystes de Goldman Sachs, les réductions envisagées, si elles finissent par s’appliquer, «seraient encore trop faibles et trop tardives pour empêcher une baisse des cours dans les prochaines semaines alors que les capacités de stockage vont arriver à saturation».
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