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Fin de la crise politique en Tunisie

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Le Premier ministre désigné de Tunisie, Elyes Fakhfakh, a nommé mercredi un nouveau gouvernement de coalition. Il a réussi à conclure un accord avec le parti islamiste modéré Ennahda, qui détient le plus grand nombre de sièges au Parlement. Cette démarche optimise les chances de la formation proposée par Fakhfakh pour remporter le vote de confiance des députés et mettre fin à la crise politique que connait le pays depuis quatre mois.

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Après plusieurs négociations et débats avec le parti islamiste modéré Ennahda, Elyes Fakhfakh, Premier ministre désigné de Tunisie, a enfin pu nommer un nouveau gouvernement de coalition. Le mouvement islamiste, qui détient la majorité des sièges au Parlement,a annoncé le mercredi 19 février qu’il a convenu d’un accord avec Fakhfakh et qu’il va participer à cette nouvelle formation. Grâce à ce revirement de situation, le gouvernement proposé remportera probablement le vote de confiancedes députéset le pays évitera une élection anticipée, rapporte Tunisie Numérique.

Fakhfakh avait proposé la composition d’un nouveau gouvernement samedi et avait ensuite déclaré que les négociations se poursuivraient après que le parti Ennahda ait exigé quelques changements. Le président, Kais Saied, avait de son côté menacé ce lundi de dissoudre le Parlement et d’appeler à des élections anticipées si la nouvelle coalition ne parvenait pas à remporter un vote de confiance au Parlement, rappel Reuters. La même source indique que le Premier ministre avait soumis à Saied une liste de candidats, dont Nizar Yaich comme ministre des Finances, Nourredine Erray comme ministre des Affaires étrangères et Imed Hazgui comme ministre de la Défense. Parmi les autres ministres proposés figurent Mongi Marzouk comme ministre de l’Énergie, Mohamed Ali Toumi comme ministre du Tourisme et Thouraya Jribi comme ministre de la Justice.

Selon France24, le gouvernement proposé doit être approuvé dans les prochains jourspar le Parlement, qui est profondément fragmenté.Fakhfakh a affirmé qu’il souhaite que les valeurs de son cabinet s’alignent avec les revendications exprimées lors de la révolution de 2011. Il a expliqué que la lutte contre le chômage et l’amélioration des services publics seront les principales missions de sa coalition. Pour ce faire, il a proposé de former un gouvernement d’unité nationale qui compte les principaux partis du pays, notamment Ennahda, Tahya Tounes, Achaab, Attayar, El Badil, ainsi que des indépendants.

Par ailleurs, Al Jazeera souligne que la Tunisie est confrontée à d’importants défis économiques, qui menacent de compromettre la confiance du public dans la jeune démocratie, et qui exigent des décisions politiques qui pourraient être impopulaires. Les responsables tunisiens ont déclaré que le Fonds Monétaire International (FMI)attend que le nouveau gouvernement entame des pourparlers sur une sixième révision de son programme de prêt. La même source indique que la Tunisie a besoin d’emprunter environ 3 milliards de dollars au niveau international en 2020 pour respecter ses engagements de dépenses.

Asharq Al Awsatrappelle que depuis la révolution de 2011, le chômage est élevé et la croissance est faible en Tunisie. Le média indique que le gouvernement s’est encore plus endetté avec une série de déficits budgétaires importants que les prêteurs étrangers lui exigent de maîtriser.

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