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Sebta et Melilla « asphyxiées » par le gel du trafic de contrebande

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Les présidents de Sebta et Melilla tirent la sonnette d’alarme sur la situation que connaissent leurs frontières avec le Maroc. Ces derniers se sont réunis lundi à Malaga pour discuter d’un plan d’action qu’ils proposeront à l’exécutif afin de mettre un terme à ce qu’ils appellent «l’asphyxie des deux villes».

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La situation est chaotique à Sebta et Melilla. Depuis quelques semaines, les autorités marocaines ont décidé de mettre fin aux activités liées au transport des fardeaux chargées de denrées alimentaires. Aussi, les visiteurs marocains se voient confisquer tous les produits provenant des enclaves espagnoles sur leur chemin du retour au pays. Cette semaine, une nouvelle interdiction est tombée, celle de la sortie du poisson frais du Maroc. Alors qu’ils bénéficiaient des prix «très abordables» de poissons en provenance de Tétouan, les marchands de la ville sont obligés désormais de chercher du poisson de l’autre côté du détroit. Un déplacement qui revient naturellement bien plus cher (du fait des frais de transport) que ceux originaires du Maroc. Dans ces circonstances, les commerces de la ville ont pris un sérieux coup. L’Économiste rapporte que les grandes surfaces habituées à une grande affluence durant les week-ends «ont vu leur nombre de visiteurs diminuer comme peau de chagrin».

Lundi à Malaga, une réunion d’urgence a eu lieu entre le président de Sebta et son homologue de Melilla, Eduardo de Castro, rapporte les Inspirations Éco. L’objet de cette rencontre a été de mettre en place une stratégie avec l’exécutif espagnol afin de ne plus dépendre des services du Maroc. Les responsables des deux villes demandent au gouvernement de leur prêter main-forte dans cette période de crise, le temps de trouver une solution à moyen et long terme.

«Une véritable guerre économique» est activée, selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. La même source rapporte que les responsables de la ville de Sebta accusent le Maroc de «non-respect des codes de voisinage», estimant que le blocage des touristes dû à la lenteur du trafic (qui dépassent par moment les 10 heures) ne fait qu’aggraver la situation des deux pays.

Le Maroc avance la carte de la « lutte contre la contrebande »

Dans une interview accordée à TelQuel, le directeur général de l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII), Nabyl Lakhdar, explique que cette situation n’est qu’un retour à la normalité et que cela entre dans le cadre de la lutte menée par le royaume contre la contrebande. Il affirme que l’objectif est d’en finir avec une situation de laxisme qui a trop duré.

«On a l’impression, dans les médias espagnols, que c’est quelque chose de calculé, pensé au sens stratégique», déclare Lakhdar. Ce dernier rappelle que cette mesure intervient uniquement pour préserver l’économie nationale. «On a laissé faire pendant longtemps parce qu’on devait prendre en compte des considérations d’ordre social. Aujourd’hui, un certain nombre d’opérateurs économiques nous disent qu’ils n’en peuvent plus de cette situation. Donc il faut que ça s’arrête».

Les deux enclaves réussiront-elles àdépassercette criseque vit l’Économie de la région ? Madrid a-t-elle un plan B pour sauver une région qui contribue à 0,3% de son PIB national ? Nul doute que l’avenir livrera des réponses concrètes à nos interrogations.

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