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Un ancien ministre PJDiste au cœur d’une controverse

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Une publication Facebook de Mohamed Najib Boulif a suscité une forte polémique sur les réseaux sociaux. Ce dernier a été fortement critiqué pour sa position « anti-taux d’intérêt ». Des déclarations qui ont pris de l’ampleur puisqu’elles interviennent après le lancement du programme d’appui au financement des entreprises, lancé le 2 février 2020 sous les Hautes instructions du roi Mohammed VI.

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Halal ou Haram ? Les avis sur les taux d’intérêt proposés dans le programme intégré d’appui au financement des entreprises divergent. Si Ahmed Raissouni, ex-chef du Mouvement unicité et réforme (MUR), et actuelleader de l’Union internationale des oulémas musulmans, estime que les taux d’intérêt instaurés par le programme Intelaka (1,75% pour le rural, 2% pour l’urbain) ne vont pas à l’encontre des préceptes de l’islam, Mohamed Najib Boulif a quant à lui un avis différent.

L’ex-ministre en charge des Affaires générales et de la gouvernance a publié lundi un post sur son compte Facebook dans lequel il affirme qu’il n’y a aucune différence entre un emprunt bancaire avec un taux d’intérêt conséquent et un faible taux d’intérêt. Boulif estime que dans les deux cas, c’est de l’usure «Arriba» et que c’est Haram. «Si différence il y avait, Dieu le Tout-Puissant en aurait fait état», écrit-il. «Les banques participatives sont présentes afin d’accomplir le devoir qui est le leur, Dieu merci !», a-t-il ajouté.

Des propos qui ont mis l’homme politique«dans la tourmente», indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia. Le journal rapporte queBoulif a été la cible de nombreuses critiques, dont celle du professeur universitaire Omar Cherkaoui : «Ce que fait malheureusement Monsieur Boulif, c’est de l’hypocrisie sociale. Je me demande où était-il quand le gouvernement a adopté un projet de loi sur la fixation des taux d’intérêt bancaire ? Où était-il quand le gouvernement demandait des prêts de 80 milliards de dirhams de la banque mondiale ? Cela nous montre que l’accès au pouvoir fait oublier à certains quelques principes fondamentaux de sa mission gouvernementale».

Répondant à ces reproches, le dirigeant du parti islamiste a tenu à s’expliquer. Boulif a souligné qu’il défend simplement un concept qu’il a défendu depuis de longues années. «Il faut offrir aux banques participatives l’opportunité de participer au processus de développement du pays. Voilà ce que ma publication voulait signifier», note-t-il.

En tout cas, la position du PJdiste a fait beaucoup de bruit. Slimane El Amrani, secrétaire général adjoint du Parti de la justice et du développement (PJD) a déclaré lors d’une réunion du secrétariat général tenue lundi, que la position du PJD est clairement en faveur du programme d’appui au financement. Slimani estime que le programme permettra de renforcer la confiance auprès des jeunes marocains porteurs de projets.

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