Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
La province chinoise de Hubei, au centre de l’épidémie de coronavirus, a signalé ce jeudi une forte augmentation du nombre de nouveaux cas, anéantissant ainsi les espoirs de voir l’épidémie ralentir. Les autorités sanitaires ont signalé 14 840 nouveaux cas, la plupart à Wuhan, capitale de cette province et épicentre de cette maladie. Selon Reuters, le ministère chinois de la Santé a indiqué que 242 autres personnes sont mortes du COVID-19, ce qui porte le total des décès à 1 367 en Chine. Le pays a également confirmé 15 152 nouvelles infections, annonçant ainsi quele nombre de contaminations a dépassé les 60 000. Un bond significatif qui a suscité des inquiétudes quant à la véritable ampleur de l’épidémie en Chine mais qui trouve également son explication dans le changement de la méthode de dépistage.
Face à l’exacerbation du virus dans le pays, Pékin a intensifié les restrictions en prolongeant la durée de suspension des voyages depuis et vers la province de Hubei. Par ailleurs, l’isolation et la fermeture du Wuhan, considéré comme la plaque tournante des transports et de l’industrieen Chine, risquent d’impacter l’économie du pays, voire même du monde. En effet, de nombreuses grandes entreprises telles que Microsoft, General Motors et le Groupe PSA sont présentes dans cette ville. Les fermetures prolongées des usines menacent le secteur manufacturier, car la richesse de cette métropolerepose surson industrie automobile et son statut de centre logistique. L’arrêt des services des trains, des bus et des avions signifie que les marchandises ne pourront pas atteindre leur destination, et on ne sait pas combien de temps cette situation pourrait durer.
Impact du COVID-19 sur l’économie mondiale
Interrogée par NBC News, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva a précisé que l’impact du virus chinois sur l’économie est difficile à quantifier en raison du nouveau rôle de la Chine sur le marché mondial. «Nous sommes toujours dans une situation d’incertitude», a déclaré Georgieva. «En termes de scénarios, le plus probable que nous envisageons maintenant est un impact en forme de V. En d’autres termes, une forte baisse des activités économiques en Chine, suivie d’une reprise rapide et d’un impact relativement limité sur la Chine. Par conséquent, l’impact sur l’économie mondiale serait également modéré». Toutefois, la directrice du FMI a souligné «qu’il est encore trop tôt pour faire des projections, et que l’économie mondiale est “un peu moins solide” qu’elle ne l’était lorsque la Chine a été confrontée à l’épidémie du virus du SRAS en 2003». Et d’ajouter que le FMI disposera de plus de données «basées sur le redémarrage des usines et de la production dans le pays» la semaine prochaine.
Selon BBC News, l’impact économique du coronavirus a été fortement ressenti en Asie du Sud-Est, où la Chine est non seulement un partenaire commercial majeur, mais aussi une source vitale de revenus de par le tourisme. La source explique que l’undes pays les plus touchés par le déclin économique de la Chine est la Thaïlande. Le tourisme est l’un des secteurs les plus importants de l’économie thaïlandaise. Avec la propagation du virus et les restrictions de voyage imposées aux Chinois, le pays s’attend à perdre environ 2,6 à 3,2 milliards de dollars de revenus, ce qui réduirait sa croissance économique de 0,5 à 0,7 point de base. BBC New cite également en exemple Singapour. En 2019, au moins 3,3 millions de Chinois sont arrivés dans ce pays. Cette année, Singapour s’attend à une baisse drastique du nombre de ses touristes, et les entreprises liées aux compagnies aériennes, aux hôtels, aux restaurants et aux transporteurs risquent d’en être fortement impactés.
Enfin, le COVID-19 menace aujourd’hui non seulement la vie des gens, mais également leurs sources de revenus. Bien que l’on n’ait pas encore mesuré l’ampleur des répercussions économiques de cette maladie meurtrière, il est sûr que ces dernières ne seraient pas des moindres.
Temps de lecture : 4 minutes
Transformation numérique : l’initiative Maroc Digital 2030 de Ghita MezzourCette stratégie se décline en deux volets principaux : d’une part, la modernisation et la digitalisation des services publics pour offrir un… |
Outsourcing : Youssef Chraibi dresse les perspectives et défis du secteurS’appuyant sur une année 2023 remarquable, caractérisée par des percées technologiques et une stratégie de développement proactive, le secte… |