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Face à l’arrestation d’un nombre important d’Algériens en lien avec le mouvement de contestation Hirak, Human Rights Watch a décidé de réagir. L’ONG qui se donne pour mission de défendre les droits de l’Homme et le respect de la déclaration universelle des droits de l’Homme a lancé mardi dernier un appel à la libération de tous les détenus liés à ce mouvement de protestation.
« Au lieu de libérer toutes les personnes détenues pour leurs protestations non violentes, les autorités ont continué d’arrêter et de détenir des gens pour leur activisme pacifique« , a déclaré Eric Goldstein, directeur exécutif par intérim de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch à l’AFP.
Selon le comité national de libération des détenus (CNLD), plus de 120 personnes seraient toujours détenues en attente de procès ou déjà condamnées pour avoir pris part au mouvement. « Les offres de dialogue perdent de leur crédibilité lorsque vous enfermez des genssimplementparcequevous descendez dans la rue pourexprimer votre désaccord« , souligne Eric Goldstein dans une déclaration relayée par le site Liberté Algérie.
Pour Ahmed Benchemsi, porte-parole de l’Organisation, c’est un bras de fer qui continue entre le pouvoir et les manifestants. « Probablement parce que les autorités n’acceptent pas que les Algériens continuent de sortir dans la rue, malgré le fait que des élections se soient tenues. Il se trouve que les gens ne sont pas rentrés chez eux, que les manifestants ont continué chaque semaine et même deux fois par semaine et le pouvoir cherche probablement à envoyer un message de fermeté pour dire: »nous n’acceptons pas que les manifestants continuent ». Évidemment en violation totale du droit des Algériens à s’exprimer librement« .
Human Rights Watch affirme que la poursuite des arrestations arbitraires des manifestants décrédibilise les offres de dialogue formulées par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune.
Pour l’instant, le gouvernement algérien n’a pas encore réagi à ces propos. Affaire à suivre.
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