Ce mardi 7 janvier à Dakhla, en marge de la cérémonie d’inauguration duConsulat général de la République de Gambie, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a partagé la position officielle du Marocquant àl’escalade militaire en Libye. « Le royaume exprime sa profonde préoccupation suite à l’escalade militaire en Libye », a-t-il déclaré. Il a ajouté que le Maroc rejette toute intervention étrangère, « quels que soient ses fondements, ses motifs et ses acteurs ». « Les interventions étrangères n’ont fait que compliquer la situation en Libye », a-t-il déploré. Pour le Maroc, les affaires intérieures sont sacrées et la diplomatie du pays doit respecter le principe de « non-ingérence » pour éviter les problèmes et les conflits. « La Libye ne peut se transformer en un “fonds de commerce” politique au service des conférences et réunions diplomatiques, au lieu de servir les besoins vitaux du peuple libyen, en matière de paix et de sécurité », a conclu Bourita.
Ces commentaires ont été prononcés quelques jours après que le Parlement turc a approuvé le déploiement de son arméeen Libye. Cette décision a attisé les préoccupationsdes puissances internationales, dont les États-Unis et l’Arabie saoudite. Le lundi 6 janvier à New York, le représentant du secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, Ghassan Salamé, a mis en garde les pays étrangers qui s’immiscent dans le conflit interne libyen. « Le pays souffre de toutes ces interventions étrangères, souffre des armes vendues, données à la Libye, souffre d’interventions militaires étrangères qui cherchent à installer des bases dans le pays… Ce que je demande au Conseil de sécurité, et à ces pays, est très clair : restez hors de la Libye ! », a-t-il lancé à la presse, ajoutant que l’ingérence étrangère ne faisait qu’empirer la situation.