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Le Parlement s’attaque au secteur bancaire. Une commission parlementaire doit bientôt démarrer son enquête sur les banques. C’est en tout cas ce que révèle la presse arabophone de ce mardi. La décision de constituer une commission parlementaire a été confirmée, lundi matin, à la Chambre des représentants, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia. Si l’identité des membres de cette commission devrait être dévoilée dans les prochains jours, son objectif est bien déterminé. Il y a lieu d’examiner les taux d’intérêt bancaire et les commissions, puis de tracer un comparatif entre la marge de bénéfices que réalisent ces banques par rapport à leurs filiales à l’étranger, rapporte pour sa part Al Massae. Le quotidien s’attend à ce que le rapport de cette enquête parlementaire soit aussi houleux que celui réalisé sur les prix des carburants.
Mohamed Aboudrar, président du groupe parlementaire du Parti Authenticité et Modernité (PAM), avait déposé une proposition de loi à la Chambre des représentants visant à supprimer la date de valeur et instaurer un index dynamique des commissions bancaires. Dans sa présentation, le groupe parlementaire du PAMiste a relevé que l’exercice de l’activité bancaire au Maroc est inadéquat avec les mesures européennes. Aboudrar a appelé les banques à s’aligner avec les banques européennes.
Certains observateurs s’interrogent sur l’utilité de cette commission dans la mesure où l’ensemble des informations sur le secteur bancaire est disponible dans les rapports de Bank Al-Maghrib. Une chose est sûre : cette mission parlementaire devrait répondre à plusieurs interrogations concernant le secteur bancaire, notamment celles liées à l’apport économique de ce secteur dans l’économie et le développement national. Pour plusieurs analystes économiques, la situation est paradoxale. Les banques réalisent des résultats nets annuels en croissance, au moment où la croissance économique n’arrive toujours pas à dépasser les 4 %.
Pour rappel, le roi Mohammed VI a secoué, dans son discours du 11 octobre 2019, au siège du Parlement à Rabat, à l’occasion de l’ouverture de la première session de la 4e année législative de la 10e législature, le système bancaire. Le souverain a appelé à une plus grande implication des banques dans le développement de l’économie nationale, notamment à travers un meilleur accès des entreprises au crédit et l’accompagnement des porteurs de projets et des petites et moyennes entreprises. Selon les derniers chiffres de Bank Al Maghrib, les banques marocaines ont enregistré un produit net bancaire (PNB) en progression de 5 % à 26,1 milliards au premier semestre de l’année 2019.
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