Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Croissance au Maroc : les raisons d’une perte de vitesse

Croissance au Maroc : les raisons d’une perte de vitesse

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Durant les années 2000, le Maroc avait enregistré un taux de croissance régulier de 5 %. Une étude menée par l’Agence française de développement (AFD) révèle pourquoi le Maroc n’arrive plus à atteindre des taux de croissance plus élevés malgré les conditions favorables dont il jouit, notamment de par sa stabilité politique et l’amélioration de son climat des affaires.

Temps de lecture : 3 minutes

Dans le projet de Loi de Finances 2020, le gouvernement mise sur une croissance de 3,7 %. Loin, très loin des 5 % enregistrés entre l’année 2000 et 2010. L’Économiste s’est intéressé dans son édition du lundi 23 décembre 2019 au récent rapport de l’Agence Française de Développement (AFD). Dans ce rapport, l’AFD explique qu’«une trajectoire d’émergence économique suppose une croissance économique forte et continue durant plusieurs décennies successives». Le rapport cite comme exemple, les pays asiatiques, qui grâce à 30 ans de croissance à plus de 5 % par an, ont pu améliorer le niveau de vie de leur population.

Le Maroc quant à lui se heurteà un mur.Le royaume n’arrive pas à atteindre la barre des 6 % (taux spécifique et idéal des pays émergents). Hormis la décennie 2000-2010, où le royaume n’y était pas loin, le taux de croissance est actuellement en constante détérioration. Pourtant, le pays regorge d’atouts et de conditions propices pour développer rapidement son économie. Parmi ces attributs, la stabilité politique et l’amélioration de sonclimat des affaires.

Le modèle de développement remis en cause

L’Économiste se demande si l’accélération de la croissance constatée au milieu des années 2000 n’est pas due à «un boom impressionnant de crédits » (taux de glissement annuel de 24 % de 2007 à 2009). Les économistes nationaux évoqués par le rapport de l’AFD soulignent qu’«il est difficile d’augmenter le taux d’investissement public ou de maintenir un rythme de progression du crédit aussi élevé que dans la seconde moitié des années 2000. C’est donc le modèle de développement qui devrait être remis en cause». En effet, la commission chargée du nouveau modèle de développement a entamé ses fonctions il y a plus d’une semaine et présentera son rapport au roi Mohammed VI au mois de juin prochain.

L’AFD note que leMaroca enregistré pendant la période entre 1960 et 2002 un taux de croissance annuel moyen de 4,2 %, alors que sa population a augmenté de 2,2 %. «Une performance qui reste insuffisante, comparée aux potentialités du pays et à celles d’autres pays comparables comme la Malaisie, la Corée du Sud, la Tunisie ou encore le Botswana», souligne le rapport.

L’étude révèle également que la crise économique est aussi un élément non négligeable qui expliquerait cette situation. «La crise économique ayant impacté les pays d’accueil des MRE a entraîné une baisse des transferts et des investissements directs à l’étranger», déplore le rapport. Toutefois, l’AFDcite une série de points importants qu’il faudra prendre en considération afin de basculer une nouvelle fois vers des taux plus élevés. Parmi ces points, on retrouve la qualité du capital humain, la poursuite des réformes de gouvernance et l’amélioration du climat des affaires. L’assouplissement du marché de travail, le ciblage des politiques d’investissementet la transformation structurelle de l’économie sont également soulignés.

L’Agence Française de Développement indique enfin que tout n’est pas catastrophique et que quelques éléments sont porteurs d’espoirs. Elle évoque, entre autres, le bond du Maroc au classement Doing Business(60e en 2019, contre 130e en 2009), l’assouplissement des conditions de financement et la réduction de la dépendancevis-à-vis de l’Union européenne.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Alstom décroche le contrat pour les rames de la LGV Kénitra à Marrakech

Le constructeur ferroviaire français Alstom a été sélectionné pour fournir les rames automotrices de la future ligne à grande vitesse (LGV) …

Agriculture : l’OCP dévoile une vision ambitieuse pour l’Afrique

La sécurité alimentaire est un enjeu majeur du 21ᵉ siècle, particulièrement dans un contexte où les défis climatiques et démographiques se f…

MAS 2024 : quelles stratégies pour l’aéronautique au Maroc ?

Sous patronage royal, le MAS 2024 accueille cette année 200 exposants, 75 délégations officielles et des professionnels de plus de 20 pays p…

PLF 2025 : bilan d’exécution des budgets des SEGMA

Le bilan d'exécution des budgets des Services de l'État gérés de manière autonome (SEGMA) pour les années 2022 et 2023 révèle des dynamiques…

PLF 2025 : évolution de la performance portefeuille publics

Le rapport sur les établissements et entreprises publics a révélé que le chiffre d’affaires (CA) des établissements et entreprises Publics (…

PLF 2025 : le foncier, un catalyseur d’investissement et de développement durable

Face à la pression sur le foncier, l'État a lancé une stratégie pour valoriser ses terres. C’est ce qu’a révélé le rapport sur le foncier pu…

PLF 2025 : évolution de la charge de la compensation

Les subventions jouent un rôle crucial pour compenser les fluctuations des prix des produits de base. Ces subventions visent à préserver le …

PLF 2025 : résilience consolidée de l’économie marocaine

Le rapport économique et financier, récemment publié, démontre que l'économie marocaine a fait preuve d'une résilience remarquable malgré un…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire