COP25 : Greta accuse une « poignée de pays riches » de « tromperie »

Ce mercredi 11 décembre, la jeune militante du climat, Greta Thunberg, s’est exprimée lors d’un événement organisé par l’ONU à la 25e conférence sur le climat à Madrid. Dans son intervention, elle a accusé les pays de « tromperie » sur leurs engagements en matière de lutte contre le changement climatique. « Des pays arrivent à trouver des façons habiles pour éviter d’engager de vraies actions », a-t-elle lancé. Elle a également évoqué leur refus de contribuer au soutien financier des pays souffrant des répercussions de catastrophes climatiques. « Voici ce sur quoi je veux que vous vous concentriez. Alors, dites-moi, comment répondez-vous aux chiffres alarmants sans ressentir au moins un certain niveau de panique ? Comment répondez-vous au fait que rien n’est fait sans ressentir la moindre colère ?(…) J’aimerais vraiment savoir », a-t-elle conclu son intervention. Thunberg est devenue un symbole du mouvement des jeunes contre l’inaction face au changement climatique.

À quatre jours de la fin de la COP25, l’espoir d’un changement est faible. Alors que l’accord de Paris de 2015 vise à limiter le réchauffement à maximum +2 °C, les engagements actuels des États conduiraient à une hausse du mercure d’au moins +3 °C.

Alors qu’elle présentaitson discours à la conférence sur le climat de Madrid, elle a été désignée personnalité de l’année 2019 par le magazine « Time ». Thunberg a été sélectionnée parmi cinq autres finalistes : le président américain Donald Trump, la chef des démocrates du Congrès américain, Nancy Pelosi, la star de l’équipe américaine féminine de football, Megan Rapinoe, le lanceur d’alerte qui a dénoncé l’appel téléphonique de Donald Trump avec le président ukrainien, ainsi que les manifestants pro-démocratiques de Hong Kong. La Suédoise de 16 ansest ainsi la plus jeune lauréate de cette distinction, décernée depuis 1927 par le magazine américain.