Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Contrôle fiscal : les garanties renforcées pour éviter les dérapages

Contrôle fiscal : les garanties renforcées pour éviter les dérapages

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

L’amendement d’un texte de loi adopté à la commission des finances de la chambre des conseillers est passé inaperçu. La modification apportée consiste à augmenter le seuil à partir duquel l’administration peut exercer un contrôle fiscal. Ainsi, cette vérification ne peut être opérée que lorsque le montant des dépenses est supérieur à 240 000 dirhams par an, au lieu des 120 000 dirhams actuellement en vigueur.

Temps de lecture : 3 minutes

L’évaluation du revenu global du contribuable sur la base des dépenses est revisitée. En effet, l’Économiste rapporte, dans son édition du 10 décembre 2019, qu’il s’agit d’une augmentationdu seuil à partir duquel l’administration peut exercer ce type de contrôle. La vérification ne peut désormais être opérée que lorsque le montant des dépenses est supérieur à 240 000 dirhams par an, au lieu des 120 000 dirhams actuellement en vigueur. À cela s’ajoute la révision de l’article 216, relatif à la procédure de mise en œuvre de l’examen de la situation fiscale des contribuables.

L’Économiste indique qu’il s’agit en fait de vérifier la cohérence entre les revenus annuels déclarés et les dépenses personnelles. Selon le journal, il est nécessaire d’encadrer cette opération d’évaluation sur la base des dépenses pour éviter les abus et rétablir la confiance. « Le recours assez fréquent à ce type de vérification à partir des dépenses personnelles a révélé les grandes fragilités de ce dispositif ». Parmi celles-ci, il y a des évaluations de revenus démesurément gonflées, ou encore le lancement de la procédure sans instauration d’une phase préalable de dialogue et d’échange sur les éléments dont dispose l’administration.

De son côté, Khalid Zazou, directeur général par intérim de la Direction générale des impôts (DGI), a déclaré à nos confrères de Finances News Hebdo que « le contribuable doit pouvoir éclairer l’administration fiscale sur les observations relevées par le vérificateur et présenter les arguments lui permettant de faire valoir sa position ». Le responsable de la DGI estime qu’a la fin du contrôle « il est non seulement souhaitable, mais aussi nécessaire de faire le point sur ce qui semblerait non conforme aux yeux de l’administration, mais qui pourrait être valablement justifié par le contribuable. Ceci évite la notification inutile de redressements qui engendrent des situations conflictuelles ».

Protection du contribuable

La première mesure pour le renforcement des garanties du contribuable est l’évaluation du revenu global annuel qui concerne les revenus professionnels, agricoles ou fonciers. Toute personne disposant d’un revenu supposé non déclaré doit d’abord être considérée comme un contribuable défaillant et doit, de ce fait, régulariser sa situation dans le cadre de la procédure de taxation.

Désormais, avant d’engager la procédure de rectification, l’administration aura l’obligation d’inviter le contribuable à un échange oral et contradictoire, concernant les éléments sur la base desquels l’inspecteur envisage d’évaluer son revenu global annuel. Idem pour les observations formulées par le contribuable qui, lors de cet échange, sont prises en considération si l’administration les estime fondées.

L’Économiste ajoute que « les justifications des ressources intègrent désormais les revenus de capitaux mobiliers correspondant aux distributions occultes du point de vue fiscal ». De plus, la procédure précitée ne peut être engagée que lorsque le montant des dépenses représente plus de 25 % du revenu déclaré.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Fabrication intelligente et intelligence artificielle, mais KESAKO !?

Souvent appelée industrie 4.0, la fabrication intelligente fascine, fait peur… et n’est souvent pas comprise ! En marge des stands de la deu…

Entre réformes et réalité, le Maroc face à la crise économique mondiale

Dans son dernier numéro, intitulé «Revalorisation salariale : un rattrapage partiel de la perte de pouvoir d'achat et une incidence limitée …

Petits agriculteurs : quel avenir dans ce contexte hydrique ?

L'agriculture, locomotive de l'économie marocaine, occupe une place centrale dans les discours royaux. Face à la raréfaction de l'eau, l'Ins…

Culture agricole : rien ne va plus pour les melons et les pastèques

Ce n’est vraiment pas un temps à être agriculteur. Ces dernières années, ils ont été parmi les premières victimes des changements climatique…

Campagne agricole 2023/24 : quelles solutions en temps de crise?

Environ 1,1 million de quintaux de semences céréalières certifiées ont été distribués à des tarifs subventionnés pour cette année. Les prix …

Fraises marocaines : comment l’UE s’est prise à son propre jeu

Les fraises marocaines suscitent une méfiance chez les consommateurs espagnols, alimentée par la désinformation et les préoccupations sanita…

Tarification du carbone : clé de voûte de la lutte contre le changement climatique

Dans le contexte actuel de l'économie mondiale, la corrélation entre les activités économiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES…

L’entrepreneuriat vu par l’Observatoire marocain des très petites, petites et moyennes entreprises (OMTPME)

L’emploi des jeunes reste un défi majeur en Afrique et le Maroc ne fait pas exception à la règle. Face à la capacité limitée du marché de tr…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire