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Le taux d’absentéisme au parlement est alarmant. Le 6décembre 2019, jour du vote du PLF 2020, 189 députés n’étaient pas présents, soit 47 % du nombre total des députés, rapporte les Inspirations éco ce lundi 9 décembre 2019. Le journal, qui cite une source interne de l’institution législative, révèle que les chefs des groupes parlementaires sont les principaux responsables de ce phénomène. Ces derniers couvriraient les députés absentéistes en présentant des attestations justifiantleur absence lors des travaux du parlement.
Le quotidien souligne qu’absents ou présents, ces députés ne contribuent pas aux efforts de l’assemblée. « Ce sont presque toujours les mêmes parlementaires qui prennent la parole, discutent et accomplissent les missions qui leur sont dévolues. Plusieurs parlementaires passent inaperçus et leurs travaux parlementaires n’ont aucun impact sur le contrôle et la législation ». L’article qui considère le fléau de l’absentéisme comme « un mal chronique » estime que les partis politiques et les organisations concernées par les élections à la chambre des conseillers sont appelés à revoir le profil des candidats accrédités aux élections.
Pour sa part, Al Massae révèle que malgré leur absence, certains représentants de la nation continuent de percevoir une indemnité mensuelle de 30 000 dirhams. Le journal précise que certains d’entre eux, qui résident à l’étranger, profitent encore des avantages de leurs postes.
Deux articles du règlement intérieur interdisentles absences
Pour faire face à ce fléau qui nuit à l’image du parlement, Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, avait auparavant adressé une correspondance aux chefs de groupes parlementaires. Dans cette missive, il les a exhortés à se conformer aux articles 105 et 106 du règlement intérieur de la Chambre des représentants.Il a également exigé qu’on lui remette à chaque séance, la liste complète des membres absents sansraison valable, au risque de se voir sanctionnés, rapportent nos confrères du Le360.
Pour rappel, l’article 105 du règlement intérieur oblige les membres des commissions permanentes à participer aux travaux parlementaires sauf quand la justification de l’absence est acceptée. L’article 106 évoque quant à lui les prélèvements sur les indemnités mensuelles, en fonction des jours manqués au parlement.
Malgré l’existence de ses articles dans le règlement intérieur, leur application n’a jamais été effectuée. Une chose est sûre, le bureau de la chambre des représentants devra faire preuve de beaucoup plus d’autorité s’il veut limiter les dégâts et réduire ce taux d’absence monstrueux.
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