Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Investissement : Les patrons donnent les raisons de la panne

Investissement : Les patrons donnent les raisons de la panne

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Insuffisance d’activité, rareté des ressources qualifiées, financement… les obstacles à la relance de l’investissement et à la création d’emplois sont nombreux. Près de 2 chefs d’entreprises sur 3 font état d’une insuffisance de l’activité selon une enquête du HCP. Cela a des répercussions sur leurs investissements et le recrutement. Il y a des choses à améliorer dans le climat des affaires. Au même temps, beaucoup d’entreprises doivent élargir leur horizon pour développer leurs revenus.

Temps de lecture : 3 minutes

Une bonne partie des mesures en faveur des entreprises dans les dernières lois de finances visait à relancer l’investissement du secteur privé et par ricochet stimuler la croissance. Le projet de loi de finances 2020 est placé sous le même signe. L’on peut discuter longtemps sur la pertinence des mesures pour relancer l’activité économique, mais, pour réussir et surmonter les aléas de la conjoncture, il y a une combinaison de plusieurs facteurs plus importants que les carottes fiscales.

La rareté des compétences

L’un des points noirs pour les entreprises (celles qui investissent dans des secteurs à forte valeur ajoutée) est la rareté de ressources qualifiées. 37 % des entreprises déclarent que le système actuel d’éducation et de formation professionnelle ne leur permet pas de trouver sur le marché du travail des profils adéquats dans l’enquête du HCP sur le climat des affaires. L’industrie, avec 52 % des entreprises, est le secteur qui souffre le plus de cette inadéquation.

Le problème peut être aussi vu sous un autre angle. Les entreprises ont du mal à s’adapter aux mutations qui touchent l’économie et donc ne peuvent pas attirer certains profils qui arrivent sur le marché. Le cas des informaticiens est un exemple criant. Avec l’émergence d’une nouvelle économie à forte dose de technologie, la demande de ces profils flambe. Comme la transition est plus lente au Maroc, ces ressources font le bonheur des entreprises étrangères. Le niveau des rémunérations pousse aussi certains de ces ingénieurs à s’expatrier.

L’accès au financement

En dehors des compétences, le financement demeure un grand frein au développement des entreprises. Le Maroc affiche un très mauvais score (45 points) sur cet indicateur dans le Doing Business. Il est classé 119e sur 190 pays, son plus mauvais rang sur les dix indicateurs évalués par la Banque mondiale.

Cependant, les choses s’améliorent et l’appel du Roi va contribuer à renforcer le soutien du secteur financier aux entreprises. Cela avant même d’aller solliciter un crédit auprès des banques, il faut avoir des projets et des carnets de commandes bien remplies. Ce n’est pas le cas pour de nombreuses entreprises. Près de 2 chefs d’entreprises sur 3 font état d’une insuffisance d’activité. Cela a donc des répercussions sur leurs investissements et le recrutement. Beaucoup d’entreprises doivent élargir leur horizon pour développer leurs revenus. L’augmentation de la population d’entreprises qui exportent est une bonne chose. Cette démarche doit clairement s’accélérer dans le rang des PME, mais nécessite un bon accompagnement.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Alstom décroche le contrat pour les rames de la LGV Kénitra à Marrakech

Le constructeur ferroviaire français Alstom a été sélectionné pour fournir les rames automotrices de la future ligne à grande vitesse (LGV) …

Agriculture : l’OCP dévoile une vision ambitieuse pour l’Afrique

La sécurité alimentaire est un enjeu majeur du 21ᵉ siècle, particulièrement dans un contexte où les défis climatiques et démographiques se f…

MAS 2024 : quelles stratégies pour l’aéronautique au Maroc ?

Sous patronage royal, le MAS 2024 accueille cette année 200 exposants, 75 délégations officielles et des professionnels de plus de 20 pays p…

PLF 2025 : bilan d’exécution des budgets des SEGMA

Le bilan d'exécution des budgets des Services de l'État gérés de manière autonome (SEGMA) pour les années 2022 et 2023 révèle des dynamiques…

PLF 2025 : évolution de la performance portefeuille publics

Le rapport sur les établissements et entreprises publics a révélé que le chiffre d’affaires (CA) des établissements et entreprises Publics (…

PLF 2025 : le foncier, un catalyseur d’investissement et de développement durable

Face à la pression sur le foncier, l'État a lancé une stratégie pour valoriser ses terres. C’est ce qu’a révélé le rapport sur le foncier pu…

PLF 2025 : évolution de la charge de la compensation

Les subventions jouent un rôle crucial pour compenser les fluctuations des prix des produits de base. Ces subventions visent à préserver le …

PLF 2025 : résilience consolidée de l’économie marocaine

Le rapport économique et financier, récemment publié, démontre que l'économie marocaine a fait preuve d'une résilience remarquable malgré un…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire