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Avec moins de 3 % de croissance, il ne faut pas espérer des miracles sur le marché du travail. L’économie a créé 143 000 postes nets à fin septembre 2019 sur douze mois. C’est 58 000 emplois en moins par rapport à la même période l’année précédente.
L’agriculture et l’industrie en berne
Cette contre-performance est en grande partie imputable à la mauvaise campagne agricole. Qui dit mauvaise campagne agricole dit hécatombe au niveau de l’emploi en milieu rural. Les pertes enregistrées dans le secteur agriculture, forêt et pêche totalisent 204 000 postes, dont 202 000 en milieu rural. De façon générale, 119 000 emplois ont été détruits en milieu rural. Ces pertes ont été contrebalancées par la création de 262 000 postes en ville. Même à ce niveau, l’on peut s’interroger sur la qualité des jobs. Le secteur commerce, réparation automobile et motocycles, en est le principal pourvoyeur. L’industrie, elle, détruit des emplois.
Un chômage persistant malgré les investissements
À fin septembre 2019, plus de 1,1 million de Marocains étaient au chômage, soit 9,4 % de la population active. La situation est variée selon le lieu de résidence, la catégorie d’âge, la qualification. Le taux de chômage se situe à 4,5 % en milieu rural et 12,7 % en ville. Il s’établit à 26,7 % chez les jeunes de 15-24 ans et à 15,5 % chez les diplômés. Au niveau régional, le chômage touche plus durement les régions du Sud et du Nord qui affichent des niveaux supérieurs à la moyenne nationale. Il s’affiche à 15,5 % pour les régions du Sud. Les projets d’investissements en cours dans les provinces du Sud vont contribuer à dynamiser l’économie régionale et à créer des opportunités pour les jeunes. Au total 80 milliards de DH y seront engagés sur la période 2016-2021. Plusieurs projets d’envergure sont programmés pour 2020 notamment la construction du Port Atlantique de Dakhla, les parcs éoliens de Tiskrad et Boujdour, un CHU à Laâyoune…
Les investissements dans les autres régions devront aussi créer des ouvertures pour les entreprises et indirectement stimuler l’emploi. Le taux de chômage atteint 14,2 % dans l’Oriental, 11,7 % dans le Souss-Massa, 11,2 % à Tanger-Tetouan-Al Hoceima. Dans la région Casablanca-Settat, le poumon de l’économie marocaine, le taux de chômage s’élève à 9,8 %, le même niveau qu’à Rabat-Salé-Kénitra. Le niveau le plus faible se trouve à Beni Mellal-Khénifra.
La moitié des chômeurs sont en quête d’un premier job dont 2/3 depuis au moins un an (chômage de longue durée). Par ailleurs, près de 28 % des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation suite à un licenciement ou à l’arrêt de l’activité de leur entreprise. Ce dernier point est l’une des conséquences fâcheuses des défaillances d’entreprises et quelque part donc des délais de paiement.
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