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Le chiffre d’affaires des établissements et entreprises publiques atteindra 259 milliards de DH en 2019, soit une hausse de 5,7 % selon les prévisions du ministère des Finances. La croissance des revenus sera plus forte que l’activité économique, puis la croissance du PIB se situera aux alentours de 3 %. Les bénéfices (excédentaires), eux progresseraient de 2 %.
Pour un citoyen lambda, ces chiffres sont barbants. Sauf que la performance de ces structures peut avoir indirectement des répercussions sur leur pouvoir d’achat. Pour aider les entreprises en difficulté, l’État est obligé de mobiliser des ressources supplémentaires. Cela peut passer par la suppression de certaines niches fiscales ou procéder à la création de nouveaux impôts ou encore augmenter le taux d’imposition d’autres.
479 EEP avec des situations hétérogènes
Le portefeuille public est composé de 479 entités. Certaines parmi elles ont des filiales. Dans ce portefeuille, un petit noyau réalise l’essentiel des résultats et à l’intérieur de ce groupe, il y a ceux qui sont en très bonne forme et d’autres en bonne forme et ceux qui le sont moyennement. Il y a aussi ceux qui sont fiévreux et d’autres comateux.
Certes le chiffre d’affaires enregistre une bonne progression, mais cette moyenne ne donne pas une situation individuelle. De même, le chiffre d’affaires ne rend pas compte de la situation réelle d’une entreprise. Or, plusieurs entreprises connaissent de grandes difficultés de trésorerie et d’autres possèdent des déficits structurels. D’ailleurs, les résultats déficitaires cumulés sont estimés à 1 milliard de DH pour 2019. Ils passeraient à 1,9 milliard de DH en 2020 et 2,7 milliards de DH l’année suivante.
Le poids de la dette de certaines entreprises publiques représente aussi un gros risque. Lorsque ces risques se concentrent au sein d’une même entité cela peut supposer qu’il faudra des ressources conséquentes pour la remettre sur pied en en cas de difficultés extrêmes.
Pour beaucoup d’entre elles, la mission du service public est lourde à porter. Elles investissent massivement, en moyenne 75 milliards de DH sur les cinq dernières années. Les montants prévus pour 2020 avoisinent 100 milliards de DH. En revanche, elles n’ont pas de marge de manœuvre en matière de fixation des prix. En gros, elles n’ont pas la maîtrise de leur politique commerciale.
Cette situation pénalise beaucoup de structures, dont l’ONEE par exemple. Cependant, l’analyse de la situation financière des EEP ne se limite pas à ces cas. Certaines structures sont profitables et remontent régulièrement des dividendes au Tresor.
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