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Le Nigeria a commencé le rapatriement d’au moins 640 de ses citoyens résidents en Afrique du Sud à la suite d’une vague de violentes attaques xénophobes qui a ébranlé les relations entre les deux pays.
La compagnie aérienne privée nigériane Air Peace s’est portée volontaire pour assurer gratuitement le transport des passagers. Au moins 320 Nigérians devraient décoller ce mercredi, tandis qu’un deuxième vol partira jeudi.
Le rapatriement a eu lieu après des émeutes meurtrières à Pretoria et à Johannesburg, qui ont fait au moins 12 morts, dont deux étrangers, et visé 1 000 entreprises appartenant à des étrangers.
La violence a déclenché un tollé international et un appel au boycott.
Les attaques de représailles au Nigeria ont forcé les entreprises sud-africaines à fermer leurs portes alors que l’ambassade sud-africaine à Lagos a temporairement fermé ses portes pour des raisons de sécurité.
Ayanda Dlodlo, ministre de la Sécurité d’État de l’Afrique du Sud, a déclaré le lundi 9 septembre à Cape Town que les personnes qui quitteront le pays devront se soumettre aux lois sur l’immigration.
La violence contre les étrangers n’est pas un phénomène nouveau en Afrique du Sud, des incidents similaires avaient déjà eu lieu en 2008 et 2015.
Les causes de la récente vague de violence ne sont toujours pas claires, mais les rapports laissent entendre qu’elle est liée au taux élevé de chômage, de criminalité et de pauvreté dans le pays.
L’hésitation de l’Afrique du Sud
Toutefois, les responsables sud-africains ont hésité à qualifier la vague de violence d’attaques xénophobes et ont plutôt déclaré qu’il s’agissait d’une question de criminalité à laquelle le gouvernement tente de faire face.
« Bien qu’il y ait eu une baisse significative du nombre d’incidents, les forces de police restent en état d’alerte et surveillent étroitement les points de tension pour éviter toute nouvelle éruption de violence », a déclaré le ministre de la Défense Nosiviwe Mapisa-Nqakula.
La police a procédé à 653 arrestations lors de ces attentats, principalement en Afrique du Sud, mais aussi à l’étranger, a déclaré mardi le ministre de la police Bheki Cele.
Le président nigérian Muhammadu Buhari devrait se rendre en Afrique du Sud le mois prochain pour pallier à ces attaques et chercher une solution définitive.
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