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2022 : l’année des succès diplomatiques

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L’année qui s’achève a permis au Maroc de rallier plus de pays à sa cause nationale en reconnaissant la marocanité du Sahara ou du moins la crédibilité du plan d’autonomie qu’il a proposé en 2007. Le Royaume a aussi renforcé son leadership au sein de l’Union africaine (UA). À l’intérieur du pays, le gouvernement Akhannouch a traversé les turbulences de l’inflation sans grands dommages et la scène politique a connu quelques changements. Rétrospective…

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Le Maroc a réalisé des succès majeurs en 2022 par rapport à la question du Sahara. 40% des États africains et cinq groupements régionaux ont désormais des consulats à Laâyoune et Dakhla. Idem pour plusieurs pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Le Royaume a aussi obtenu le ralliement de plusieurs puissances occidentales à son plan d’autonomie présenté en 2007.

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Une action diplomatique proactive

La diplomatie marocaine a tout d’abord réussi à rallier l’Espagne à son plan d’autonomie. Jamais depuis le déclenchement de ce conflit, l’ancienne puissance administrante n’a pris position en faveur du Royaume. L’Espagne, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et la France reconnaissent désormais la pertinence du plan marocain d’autonomie pour le règlement de ce différend régional.

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Dans sa résolution 2654 adoptée en octobre dernier, le Conseil de sécurité a consacré d’une manière irréversible la prééminence, la crédibilité et le sérieux de l’initiative marocaine d’autonomie en tant que seule et unique solution à ce dossier dans le cadre de la souveraineté et l’intégrité territoriale du Royaume. Cette corroboration de la position du Conseil de sécurité, qui ne souffre d’aucune ambiguïté, rejoint la conviction du SG de l’ONU dans son dernier rapport en appelant à ce que « le règlement de cette question se base sur les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2018« , avait déclaré l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale à l’issue de l’adoption de la résolution 2654. Aussi, de nombreux pays, groupements régionaux et pétitionnaires se sont succédé sur le podium de la 4? Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies pour apporter leur soutien au processus politique et mettre en avant les efforts sincères et sérieux du Maroc incarnés par le plan d’autonomie.

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Leadership africain

Le 1?? avril de cette année, le Maroc a entamé son second mandat au CPS de l’UA. Au cours de ce second mandat de trois années, le Royaume œuvre pour donner un nouveau dynamisme à l’action du Conseil, eu égard à l’expérience et aux efforts accomplis depuis plusieurs années par le Maroc dans la consolidation de la paix et de la sécurité en Afrique. En octobre dernier, le Maroc a présidé le CPS de l’UA. La présidence marocaine du Conseil pour le mois d’octobre a été marquée par l’organisation de plusieurs réunions d’une grande importance pour le continent africain. Il s’agit de deux réunions ministérielles consacrées aux thématiques « le développement et la déradicalisation comme leviers pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent  » et « Dérèglement climatique, paix et sécurité : renforcer la résilience et l’adaptation pour la sécurité alimentaire dans les États insulaires africains ». Au cours de sa présidence, le Maroc a abrité une conférence politique, à Tanger, du 25 au 27 octobre 2022, portant sur « la promotion du Nexus Paix, Sécurité et Développement, perspective d’une intégration régionale ».

Misant sur la coopération Sud-Sud, le Maroc a fait de la concrétisation du Gazoduc Nigeria-Maroc une priorité. Une dizaine de mémorandums d’entente ont été signés avec des institutions régionales, financières et étatiques de plusieurs pays, prouvant une nouvelle fois l’intérêt que suscite ce méga-projet aussi bien en Afrique qu’en Europe.

Gouvernement et partis politiques

Le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch a limité la casse pendant l’année 2022 malgré la spirale inflationniste qui a éprouvé les Marocains. La résilience du peuple a permis de maintenir une certaine paix sociale. Quant à la majorité composé du trio RNI-PAM-PI, elle a globalement tenu bon malgré quelques divergences et même le remaniement annoncé fin août n’a jamais eu lieu. «Sincèrement, à mon sens, malgré les faiblesses citées par ci et par là, je pense que la cohésion gouvernementale reste assez solide (…). À ce jour, nous n’avons pas constaté que cette alliance tripartite a été fragile autant sur le plan national ou local. D’ailleurs, les déclarations faites par les chefs de ces partis ou encore par les responsables à l’occasion de congrès régionaux, universités d’été ou autres regroupements partisans confortent cette tendance de la cohésion», avait jugé le politologue Ali Lahrichi en répondant à une question de LeBrief.ma. Ceci étant, la nomination de secrétaires d’État qui devaient intervenir quelques semaines après la nomination de l’exécutif a été écartée sans raison valable.

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L’année 2022 a aussi été marquée par la réélection d’Akhannouch à la tête du RNI. Pour les autres grands partis de l’échiquier politique marocain, leurs congrès ont abouti à des résultats mitigés. Le PPS a connu la reconduction de Mohamed Nabil Benabdallah en tant que secrétaire général pour un 4e mandat. L’UC et le MP se sont inscrits dans un changement de leardership avec l’élection de Mohamed Joudar à la tête du parti du cheval et de Mohamed Ouzine comme nouveau patron du parti de l’épi. Une véritable révolution…

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Le seul sujet qui n’a connu aucune avancée notoire est celui des relations avec l’Algérie. Le Sommet de la Ligue arabe organisé début novembre à Alger avec la participation du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, n’a permis aucun dégel à cause de l’intransigeance du régime algérien aux ordres de l’armée.

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