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ONU : l’approvisionnement alimentaire et le climat sont menacés, GIEC

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Le changement climatique et les mauvaises pratiques menacent les terres agricoles et la sécurité alimentaire dans le monde. Ce sont les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU issues d’un rapport spécial, présenté ce jeudi 8 août, sur « les changements climatiques, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres »

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L’humanité est confrontée à des concessions de plus en plus pénibles entre la sécurité alimentaire et la hausse des températures qui menacent son avenir, à moins qu’elle ne réussisse à réduire ses émissions, mette fin à l’agriculture non durable et à la déforestation, souligne ce jeudi une évaluation climatique historique à Genève.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU a averti que les efforts visant à limiter le réchauffement de la planète tout en nourrissant une population en plein essor pourraient être vains si nous ne modifions pas rapidement et profondément la façon dont nous exploitons nos terres.

Son rapport sur l’utilisation des terres et les changements climatiques insiste sur la nécessité de protéger les forêts tropicales restantes afin de s’en servir comme un bouclier contre un réchauffement futur. Mais dans un avertissement sévère adressé à ceux qui espèrent que les vastes programmes de reboisement et de biocarburants peuvent à eux seuls pallier aux dégâts infligés à l’environnement, le rapport souligne que ces mégaprojets menacent la sécurité alimentaire et que réduire les émissions sera crucial pour prévenir de cette terrible catastrophe.

« C’est une tempête parfaite. Des terres limitées, une population humaine en expansion et le tout enveloppé par une couverture suffocante d’urgence climatique », a déclaré Dave Reay, professeur de gestion du carbone à l’Université d’Édimbourg.

La terre est intimement liée au climat. Avec ses forêts, ses plantes et son sol, elle absorbe et stocke environ un tiers de toutes les émissions d’origine humaine. L’exploitation intensive de ces ressources produit également d’énormes quantités de CO2, de méthane et d’oxyde nitreux qui réchauffent la planète, tandis que l’agriculture absorbe 70 % de la réserve terrestre en eau douce.

Alors que la population mondiale atteindra 10 milliards de personnes d’ici la moitié du siècle, la façon dont les gouvernements, l’industrie et les agriculteurs gèrent les terres jouera un rôle clé pour limiter ou accélérer les pires excès du changement climatique. L’humanité n’ayant pas réussi à vivre dans les limites naturelles de la Terre, toute décision future à laquelle seront confrontés les dirigeants qui luttent pour limiter les émissions se traduira par des compensations à l’étranger.

Le GIEC est la principale autorité mondiale en matière de changement climatique. L’année dernière, il a averti qu’il serait impossible de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C — le niveau optimal visé par l’accord de Paris sur le climat — sans une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre.

Le rapport souligne que toute mesure prise pour éviter une catastrophe climatique tout en soutenant l’approvisionnement alimentaire ne peut être prise sans « réductions rapides » des émissions. Tout retard dans ce domaine — dans l’industrie, les transports, l’agriculture et les infrastructures — « aurait des effets de plus en plus négatifs sur les terres et réduirait les perspectives de développement durable », peut-on lire dans le résumé.

Outre ce rapport spécial, un premier rapport surles effets d’un réchauffement de 1,5°C avait déjàété rendu public par le groupement en octobre 2018 et le prochainsur les océans et la cryosphère (calottes polaires, glaciers de montagne et banquises) est attendu pour le mois prochain.

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