Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Commerce extérieur : le Maroc perd au change

Commerce extérieur : le Maroc perd au change

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Avec un déficit commercial qui devient structurel, une balance des paiements sous tension et une position extérieure globale qui se dégrade d’année en année, les indicateurs du commerce extérieur pour l’année 2021 ne sont pas réjouissants. L’Office des changes a publié un rapport détaillé sur les échanges extérieurs du Maroc à fin décembre 2021.

Temps de lecture : 3 minutes

Dans son communiqué, l’Office des changes indique qu’à fin 2021, le déficit commercial affiche un solde en hausse de 24,3% ou 38,8 milliards de DH (MMDH), se situant à 198,6 MMDH contre 159,8 MMDH en 2021. L’office explique que les échanges commerciaux de marchandises ont progressétant au niveau des importations qu’au niveau des exportations par rapport à l’année 2020 et que le taux de couverture est demeuréquasi-stable (62,3%). «En effet, les importations augmentent de 24,7% ou +104,6 MMDH atteignant une valeur de 527,4 MMDHen 2021 contre 422,9 MMDHune année auparavant. De même, les exportations s’améliorent de 25% ou +65,8 MMDHpassant de 263,1 MMDH en 2020 à 328,8 MMDH en 2021», note l’office.

Position extérieure globale en situation débitrice

La position extérieure globale (PEG) fait ressortir une situation nette débitrice de 771,3 MMDH à fin décembre 2021, contre -765,2 MMDH à fin septembre 2021. La PEG reflète la situation patrimoniale de l’économie marocaine vis-à-vis du reste du monde. Dans le détail, cette situation résulte de la hausse simultanée des encours des engagements financiers (+15,9 MMDH) et des avoirs financiers (+9,8 MMDH), explique l’office. L’accroissement des engagements financiers est conséquent, principalement, de la progression de l’encours de la composante « autres investissements » de 9,6 MMDH et de l’encours des investissements directs étrangers au Maroc de +6,6 MMDH. Pour sa part, la hausse de l’encours des avoirs financiers s’explique, essentiellement, par l’accroissement de 13 MMDH des avoirs de réserve compensé, néanmoins, par la baisse de l’encours de la composante « autres investissements »de 5,3 MMDH.

Creusement du déficit du compte des transactions courantes

Les résultats de la balance des paiements au titre de l’année 2021 font ressortir un déficit du compte des transactions courantes de 29,1 milliards de dirhams (MMDH), contre -13,4 MMDH un an auparavant, soit une hausse de 15,7 MMDH, selon l’Office des changes. Cette évolution s’explique d’une part, par l’accroissement des déficits enregistrés au titre des échanges de biens et du revenu primaire à concurrence de 31,4 MMDH et 6,6 MMDH respectivement et d’autre part, par la baisse de l’excédent de la rubrique des services passant de 63,6 MMDH à 62,4 MMDH. Ces évolutions ont été partiellement contrebalancées par l’amélioration de l’excédent du revenu secondaire de 23,5 MMDH, poursuit l’Office. Pour sa part, le volume des transactions courantes s’est établi à 1.111,3 MMDH en hausse de 21,6% sous l’effet combiné de l’augmentation des recettes courantes (+91 MMDH) et des dépenses courantes (+106,7 MMDH).

Le commerce extérieur est l’une des faiblesses structurelles de l’économie marocaine. Malgré plusieurs accords de libre-échange, la balance est structurellement déficitaire. Le plus gros du déficit provient des échanges avec la Chine, les États-Unis et l’Union européenne.Partant de là, le Maroc doit rapidement revoir la structure de son commerce extérieur de façon à améliorer la PEG et à réduire un déficit commercial alarmant.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Comment transformer profondément les processus bancaires grâce au RPA

La transformation numérique a profondément remodelé le paysage bancaire, avec l'émergence de technologies novatrices dédiées à l'amélioratio…

Comment atteindre l’excellence opérationnelle dans le secteur bancaire ?

La recherche constante d'efficacité opérationnelle, tout en maîtrisant les coûts, est au cœur des préoccupations des institutions financière…

Pourquoi viser l’excellence opérationnelle dans le secteur bancaire marocain ?

Contexte et enjeux Stratégiques Le secteur bancaire marocain se trouve aujourd’hui à un carrefour critique, confronté à des défis majeurs en…

Ramadan 2024 : le point sur les prix des produits de base

À l’approche du mois sacré de Ramadan, les consommateurs peuvent entrevoir une note d’optimisme dans leurs préparatifs culinaires. En effet,…

La sécurité hydrique toujours menacée

La problématique de l'accès à l'eau reste au cœur des débats, touchant aussi bien les sphères médiatiques, politiques qu'économiques. Avec u…

Cybersécurité : priorités et perspectives pour les entreprises marocaines

L'ère numérique apporte son lot de vulnérabilités et de menaces. Dans ce cadre, la cybersécurité devient essentielle pour les entreprises ma…

Les tomates marocaines au cœur des tensions agricoles UE-Maroc

Des images frappantes montrent des manifestants espagnols interceptant des camions pour déverser et piétiner leurs cargaisons de tomates mar…

DEPF : les secteurs secondaire et tertiaire sur la bonne trajectoire

La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a récemment dévoilé sa note de conjoncture pour le mois de février 2024. Les ex…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire