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La journaliste russe Marina Ovsiannikova a fait irruption lundi soir pendant le journal télévisé le plus regardé de Russie avec une pancarte sur laquelle on peut lire « Non à la guerre. Ne croyez pas la propagande. On vous ment, ici ».
C’est une scène rarissime dans un pays où l’information est strictement contrôlée. Durant le principal programme d’information du soir de la plus puissante chaîne télévisée du pays, Pervy Kanal, baptisé « Vremia » (traduisez “le temps »), et alors que la célèbre présentatrice Ekaterina Andreïeva est en train de parler, la journaliste surgie derrière elle avec une pancarte critiquant l’offensive russe en Ukraine. Imperturbable, la présentatrice continue de parler quelques secondes pendant que la protestataire scande « Non à la guerre ! Arrêtez la guerre ! » avant que le directeur des programmes ne passe à un reportage enregistré.
Marina Ovsyannikova a été arrêtée et emmenée au commissariat, selon l’ONG de défense des droits des manifestants OVD-Info. La police l’a arrêtée en vertu d’une nouvelle loi qui interdit de qualifier l’action militaire de la Russie en Ukraine d’«invasion» ou de diffuser des «fake news» sur le conflit. Bien que les peines les plus sévères soient passibles d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans, son avocat a déclaré que Marina Ovsyannikova serait probablement condamnée à une amende de 30.000 à 60.000 roubles (270 à 540 dollars).
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