Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
On dit bien que ceux qui se ressemblent s’assemblent. Ce proverbe est parfaitement illustré dans le cas du Maroc et les Émirats arabes unis (EAU). Les deux pays entretiennent des liens fraternels depuis de nombreuses années.
L’histoire de leurs relations a démarré sous l’ère du défunt roi Hassan II. Ce dernier a joué un rôle important dans la consolidation de l’édifice de l’État des EAU né officiellement le 2 décembre 1971. À cette époque, le prince héritier d’Abu Dhabi, Cheikh Mohamed Ben Zayd Al Nahyan, poursuivait ses études à Rabat. Ce dernier a intégré le collège royal et a eu les mêmes camarades de classe et professeurs que Mohammed VI, prince héritier. L’histoire raconte également qu’en 1975, Cheikh Mohamed Ben Zayd Al Nahyan,âgé de quatorze ans à l’époque, a pris part à la Marche verte qui avait mobilisé plus de 350.000 citoyens marocains vers le Sahara.
Lire aussi :La puissance régionale croissante des Émirats arabes unis
Cet attachement des Émirats pour le Maroc et le soutien de sa cause nationale a toujours été revendiqué. En novembre 2021, les Émirats arabes unis sontle premier pays arabe à ouvrir un consulat dans la ville de Laâyoune. Contacté par LeBrief, Abdelhamid Benkhattab, politologue et professeur à l’université Mohammed V de Rabat, souligne que la relation du Royaume avec les pays du Golfe repose sur des bases solides.
«La position du Royaume avec les pays du Golfe, et particulièrement les Émirats, reste inchangée parce que l’alliance qui existe avec ces pays-là n’est pas une alliance éphémère, mais plutôt une alliance de communauté, d’intérêt et de perception du monde», souligne-t-il.
«Le Maroc apportera toutes les formes de soutien aux Émirats»
L’attaque delundi a suscité des condamnations internationales de pays arabes, dont celle du Maroc. Le roi Mohammed VI a apporté son soutien à Cheikh Mohamed Ben Zayed Al Nahyane, prince héritier d’Abu Dhabi. Condamnant cet acte qui a ciblé des innocents et des installations civiles, le Souverain indique qu’il «apportera toutes les formes de soutien aux Émirats arabes unis pour défendre leur territoire et la quiétude de leur population face aux attaques ignobles de la milice houthie et ses soutiens».
Notons à ce stade que les houthis ont menacé de lancer de nouvelles attaques en appelant les civils et les compagnies étrangères à éviter les « sites vitaux » dans ce pays.
Un sommet arabe »tendu »en mars
L’Algérie accueillera dans moins de deux mois le sommet de la ligue arabe sur ses terres. Les Algériens craignent un échec de ce sommet en raison de l’absence “quasi certaine” du Maroc et qui pourrait conduire à une absence de plusieurs chefs d’État du Golfe par solidarité avec le Royaume.
Ratmane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, a d’ailleurs fait une tournée la semaine dernière dans les pays du Golfe. Après avoir visité l’Arabie saoudite, le chef de la diplomatie algérienne s’est rendu aux Émirats arabes unis. Ces visites s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés par l’Algérie pour réussir l’organisation et l’accueil du prochain sommet de la Ligue arabe.
Le président Abdelmajid Tebboune a mentionné qu’il souhaite assister à un sommet unificateur et inclusif et qu’il ne cautionnera pas une division arabe. «Aucun pays n’a le droit de s’ingérer dans les affaires internes d’un autre pays», a déclaré le chef de l’État algérien appelant les pays arabes à «asseoir leurs relations sur cette base».
Lire aussi :Netanyahou : seuls 10% des relations d’Israël avec les pays arabes sont connues
D’après le politologue Benkhattab, même s’il apporte son soutien aux pays du Golfe, le Maroc ne s’immisce jamais dans les affaires internes de ces pays. «La région du Golfe est minée par un certain nombre de problèmes de nature ethnique, religieuse, politiques et idéologiques. Il n’y a pas lieu de les importer chez nous parce que nous sommes loin de cette logique conflictuelle», déclare notre intervenant.
Il indique enfin que tous les ingrédients sont là pour faire de ce sommet, un sommet de division qui finira avec un échec : «les pays vont se réunir, vont débattre de manière houleuse et nous aurons au final un communiqué qui ne reflète en aucun cas les intérêts des pays arabes. Ce sera tout simplement la consécration de la fracture arabe qui dure depuis très longtemps», conclut Abdelhamid Benkhattab.
Temps de lecture : 5 minutes
Benkirane s’oppose fermement à la modernisation du Code de la familleEn utilisant une approche qui rappelle ses méthodes passées, Abdelilah Benkirane a invoqué l'autorité de la voix populaire, se positionnant … |
Le parti de l’Istiqlal prépare son 18e congrès avec ambitionSamedi dernier à Bouznika, le Parti de l'Istiqlal (PI) a franchi une étape importante en validant la tenue de son 18e congrès national. Celu… |
Asmaa Rhlalou : les dessous d’une démissionDepuis son installation en octobre 2021, la maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a été à la tête d’une administration marquée par des défis et des… |
Un nouveau chapitre franco-marocain ?Dans une manœuvre diplomatique visant à dissiper les frictions entre la France et le Maroc, le président français Emmanuel Macron a conféré … |
Grève des étudiants en médecine : le gouvernement refuse de céderUne conférence de presse s’est tenue, hier, en présence de Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scienti… |
Maroc-Espagne : une entente consolidée et des échanges renforcésAccompagné de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, Pedro Sánchez était à Rabat hier. Au programme, des sujets d’une im… |
Relations Maroc-France : Paris veut rétablir un lien de confianceVendredi, devant une salle archicomble, la conférence-débat sur les relations franco-marocaines a tenu toutes ses promesses à la Faculté des… |
Relations bilatérales, Sahara, investissements… Entretien avec l’ambassadeur de Suisse au MarocLes relations entre le Maroc et la Suisse, déjà solidement ancrées dans une histoire de collaborations fructueuses, continuent de se consoli… |