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Lorsqu’un mastodonte décide de sortir de la bourse, cela peut inquiété sérieusement. Le 3 décembre courant, GervaisDanone a déposéauprès de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) un projet d’offre publique de retrait visant les actions Centrale Danone. L’AMMC demande la suspension de la cotation des actions du groupe. Autrement dit, Centrale Danone a l’intention de demander sa radiation de la bourse de Casablanca. Une information qui ne semble pas surprendre le marché au regard des performances financières de l’entreprise. En effet, l’entreprise qui a subi de plein fouet l’impact du boycott de 2018, vit depuis plus de cinq ans une situation financière inconfortable qui fait que les actionnaires n’ont reçu aucun dividende depuis 2016.
Au premier semestre de l’année en cours, la situation ne semble pas se redresser à cause de l’évolution négative du marché due à la crise de la Covid-19. Le semestre dernier, le groupe a enregistré un déficit estimé à plus de 88 millions de DH (MDH) contre 37 MDH une année plus tôt. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe durant les six premiers mois de 2021 a enregistré une baisse de 6,62% sur un an à 2,13 milliards de DH (MMDH). Quant au résultat d’exploitation consolidé, ce dernier dégringole de 5 MDH en 2020 à -72 MDH en 2021.
Cette situation financière, qui ne peut nullement encourager les investisseurs, a été d’un impact très négatif sur la valeur du groupe en bourse.
Cela étant, la décision de sortir de la bourse de Casablanca peut être interprétée comme un prélude à une sortie du Maroc. Mais le dernier investissement opéré par l’entreprise dans son usine de Meknès balaie cette hypothèse. En effet, dernièrement Centrale Danone a investi pas moins de 50 MDH dans cette unité.
Les précisions deMehdi El Fakir
Si le retrait de Centrale Danone de la bourse de Casablanca ne surprend pas le marché, il s’agit surement d’une très mauvaise nouvelle pour les responsables de cette bourse. Cependant, peut-on dire aujourd’hui que la place boursière casablancaise n’est plus attractive comme elle l’a été auparavant ? «Ce n’est pas une tendance globale, il s’agit d’une orientation stratégique de l’entreprise. Je ne sais pas si on peut lier cela à la campagne de boycott ou pas. Quoi qu’il en soit, je pense qu’il faut améliorer l’attractivité de la bourse pour pouvoir maintenir les entreprises de la taille de Centrale Danone. Certes on ne peut pas empêcher les entreprises de quitter la bourse, mais il faut savoir les maintenir. Une entreprise ne doit pas entrer en bourse juste pour le profit, mais pour se mesurer», souligne l’économiste Mehdi El Fakir. Et d’ajouter «la bourse est une question de culture. Au Maroc, nous n’avons pas réussi à faire de la bourse un baromètre de notre économie. Aujourd’hui, il y a beaucoup de secteurs qui n’y sont pas représentés ou très peu représentés. Il y a un effort d’attractivité à faire pour attirer plus d’acteurs et démocratiser l’accès à la bourse».
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