Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Échanges extérieurs : des chiffres rassurants

Échanges extérieurs : des chiffres rassurants

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

L’Office des changes (OC) a publié cette semaine les indicateurs mensuels des échanges extérieurs à fin octobre 2021. Il en ressort que les exportations et les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) sont en nette hausse par rapport à la même période de 2020. Lecture globale des statistiques de l’OC avec Ahmed Azirar, professeur en économie et en commerce international.

Temps de lecture : 4 minutes

Les indicateurs économiques sont au vert à fin octobre 2021 par rapport à la même période de l’année 2020. C’est ce que l’on peut tirer du récent bulletin publié par l’Office des Changes sur les indicateurs mensuels des échanges extérieurs. Les exportations se situent à 260,15 milliardsde DH (MMDH) en hausse de 20,7% par rapport à fin octobre 2020. Au même titre, les importations augmentent de 22,9% par rapport à fin octobre 2020, et de 3,3% par rapport à fin octobre 2019. Ainsi, le déficit commercial s’établit à 164,17 MMDH soit +26,6% par rapport à fin octobre 2020. Le taux de couverture, quant à lui, se situe à 61,3%.

Contacté par LeBrief, Ahmed Azirar, analyste économique et professeur en commerce international, indique que les exportations continuent leur progression et dépassent même les chiffres de 2019, ce qui est une excellente nouvelle. «Cela prouve que la diversification de l’économie marocaine est une bonne chose, ceci étant nous restons en difficulté par rapport à plusieurs points notamment sur le plan de la dépendance à l’importationde l’énergie», note Ahmed Azirar.

Lire aussi :L’Office des changes lance SMART, sa plateforme de télé-service

En effet, la facture énergétique a augmenté de 43,1%. Cette évolution est due à la hausse des approvisionnements en gasoilet fuel(+9,2 MMDH) tributaires de l’accroissement des prix de 34% (5.101 DH/tonne à fin octobre 2021 contre 3.807 DH/tonne un an auparavant), et l’élévation des quantités importées de 10,7% : 5.540 millions de tonnes à fin octobre 2021 contre 5.004 millions de tonnes à fin octobre 2020.

L’OC note toutefois que les importations de ce produit à fin octobre 2021 demeurent inférieures à celles affichées durant la même période en 2018 et en 2019.

L’importation des marchandises en hausse

Concernant les importations de marchandises, elles ontconnu une hausse de 22,9%faisant suite à la hausse des achats de la totalité des groupes de produits, principalement, des produits finis de consommation (+24,43 MMDH), des produits énergétiques (+17,74 MMDH) et des demi-produits (+17,46 MMDH).

La hausse des achats des produits finis de consommation (+32,1%) résulte essentiellement de l’augmentation des achats des voitures de tourisme (+5,062 MMDH), des médicaments et autres produits pharmaceutiques (+4,682 MMDH) et des achats des parties et pièces pour voitures de tourisme (+3,165 MMDH).

Lire aussi :Les « Youtubeurs » marocains dans le viseur de l’Office des changes

«Ce sont des choses sur lesquels nous devons travailler pour que nous puissions améliorer nos secteurs de souveraineté. L’objectif est aujourd’hui de réduire la dépendance que la pandémie nous a infligée», précise Ahmed Azirar. Côté services, notre intervenant souligne que les ouvertures des lignes aériennes ont permis une reprise des voyages. «Malheureusement, tout est bloqué de nouveau aujourd’hui. Nous espérons qu’Omicron ne sera qu’un feu de paille pour que l’on puisse revenir très rapidement à une situation normale», dit Ahmed Azirar, appelant l’État à réagir vite pour prévenir le secteur d’une faillite.

Hausse des transferts MRE

Les envois de fonds réalisés par les MREse situent à 79,65 MMDH à fin octobre 2021 contre 55,58 MMDH à fin octobre 2020 soit un accroissement de 43,3%. «Cela prouve bien que le Maroc reste très lié à sa diaspora qui continue d’irriguer le pays en devises», note Ahmed Azirar.

Globalement, notre intervenant souligne que les chiffres sont rassurants et logiques, mais que sur le plan international, la situation est obscure. «L’OMC est bloquée et n’a pas pu tenir sa réunion cette semaine. De l’autre côté, les USA semblent se détourner des affaires de l’OMC». Pour Azirar, la seule bonne nouvelle est l’annonce de l’Union européenne qui va lancer un grand projet de partenariat d’investissement avec l’Afrique. «L’UE veut rentrer dans la mêlée et faire face à la Chine, ce qui est une bonne chose pour le Maroc étant donné sa position, son histoire et son expérience sud-sud».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Automobile : comment le Maroc met la gomme à l’export

Le Maroc a réellement pris un tournant historique. Son secteur automobile brille de mille feux. Surtout à l’export, où le pays se positionne…

Mondial 2030 : les Marocains investissent dans l’immobilier

Acheter à Rabat ou à Casablanca, n’est pas forcément donné. Pour avoir une maison secondaire, il faut alors penser à s’éloigner du centre-vi…

Reporting : le Conseil de la concurrence examine les distributeurs de carburants

Le Conseil de la concurrence a validé, le 13 novembre 2023, des accords transactionnels avec neuf entreprises et leur organisation professio…

Le FMI salue la robustesse de l’économie marocaine

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a récemment conclu sa consultation annuelle de 2024 avec le Maroc, réalis…

Dialogue social : accord sur les salaires et la fiscalité pour une meilleure justice sociale

Dans un contexte de négociations intensives et d'attentes fortes, les partenaires sociaux ont franchi une étape importante avec la signature…

Conseil de la concurrence : l’état de la concurrence dans les marchés des fruits et légumes

Le Conseil de la concurrence a récemment mis en lumière une série de dysfonctionnements affectant les marchés de gros de fruits et légumes a…

Agriculteurs français : verts de jalousie, ou rouges de fureur ?

La tomate marocaine fait décidément peur. Pas aux acheteurs, non, ces derniers la consomment généreusement. Son prix accessible, en fait la …

SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agriculture

Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire