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Le Brésil et le Maroc signent un accord sur le développement militaire

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En Bref

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Après avoir remonté le moral des Marocains qui revendiquent le Sahara occidental, le Brésil est sur le point de renforcer davantage ses liens croissant avec le Maroc.

Dans une série de tweets à la suite du récent voyage du ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita au Brésil, le géant latino-américain a annoncé qu’il avait conclu un accord historique de défense avec Rabat.

Le ministère a tweeté le 13 juin que le Brésil a donné son soutien aux ambitions du Maroc de développer sa propre industrie de défense.

Cet accord, qui, selon le ministère brésilien des Affaires étrangères, inclut « la coopération et la promotion des investissements » dans l’industrie militaire, est le premier en son genre entre le Brésil et un pays du Maghreb. Cette initiative, ajoute la déclaration, « est un investissement important, avec la participation d’entreprises telles que Bunge Fertilizantes, Neobus, Randon, et Votorantim Group ».

L’accord est déjà salué à Rabat comme la preuve ultime de l’adhésion du Brésil aux intérêts les plus vitaux du Maroc. L’objectif sous-jacent de l’accord est de fournir une plateforme bilatérale pour faciliter la transition du Maroc vers une autosuffisance relative dans le domaine de la défense.

Actuellement l’un des plus gros importateurs d’équipements militaires du continent africain, Rabat a l’intention de développer sa propre industrie pour réduire, et éventuellement mettre fin, à la dépendance excessive à l’égard des armements de fabrication étrangère.

En plus des composantes d’investissement et d’affaires de l’accord de défense, le ministère brésilien a expliqué dans un tweet ultérieur que les deux pays ont signé un accord-cadre sur la coopération et la défense.

Le programme prévoit le partage des connaissances dans le domaine de la science et de la technologie militaires ainsi que l’acquisition par le Maroc de produits et services de défense. Cela signifie qu’en plus d’aider les ambitions du Maroc en matière de défense, le Brésil fournira ses propres ressources pour la formation des officiers marocains dans un éventail de technologies militaires de pointe.

L’annonce faite par le Brésil est cependant loin d’être la seule mesure prise par Rabat pour encourager sa propre industrie de défense. Vers la fin du mois de mai, Liam Fox, le secrétaire d’État britannique du Commerce international, s’est rendu au Maroc pour discuter et explorer les possibilités de développer les relations commerciales et politiques avec Rabat.

Lors de sa visite, Fox a déclaré lors d’une conférence de presse que le secteur de la défense était un élément important des liaisons de plus en plus « prometteuses » entre Rabat et Londres.

L’enthousiasme du Britannique a ensuite été confirmé par des sources marocaines, un diplomate marocain indiquant qu’une partie de ce que Fox entendait par « perspectives prometteuses » de coopération en matière de défense consistait à investir dans une coentreprise avec Chemical Military Product (CMP), un leader britannique dans la conception des explosifs militaires et des armes connexes.

Il y a aussi des rumeurs de négociations avec l’Espagne et la France dans le secteur de l’aviation militaire. Grand acteur continental en termes de capacités aériennes (le pays fait partie du cercle restreint des pays disposant des derniers chasseurs F16), Rabat a l’intention de moderniser sa flotte de défense. Le pays nourrit même l’ambition de développer à long terme ses propres industries pour fournir à ses forces navales et aériennes des équipements fabriqués au Maroc.

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