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Droit de l’Homme : Amnesty International s’en prend de nouveau au Maroc

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Amnesty International (AI) a de nouveau attaqué le Maroc dans son bilan annuelpublié ce mercredi 7 avril. Dans ce rapport, intitulé «La situation des droits humains dans le monde», l’ONG a accusé le Royaume de «répression de la dissidence», de censure de la presse et de «châtiments cruels, inhumains ou dégradants» vis-à-vis de certains influenceurs. De plus, elle a dénoncé que la pandémie de la Covid-19 et les mesures adoptées par le gouvernement pour l’endiguer n’ont fait qu’aggraver la situation des droits de l’Homme dans le pays.

Selon AI, les nouveaux décrets et lois promulgués dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ont permis de sanctionner «pénalement l’expression légitime d’opinions concernant la pandémie». Ainsi,poursuit l’organisation,«les autorités ont poursuivi des personnes en justice pour “diffusion de fausses nouvelles” ou “entrave” aux décisions gouvernementales». L’ONG faitréférence à l’adoption du décret-loi n°2.20.292, qui stipule que tout individu qui transgresse les prescriptions et les décisions émanant des autorités publiques ou qui entrave l’exécution de ces décisions «par des écrits, imprimés ou photos» écopera une peine de trois mois d’emprisonnement et d’une amende de 1.300 DH. La même source souligne que c’est conformément à ce texte de loi que Mohamed Bouzrou, Mohamed Chejii et Lahssen Lemrabti, administrateurs de la page d’actualité Fazaz 24 sur Facebook, ont été arrêtés puispoursuivis «pour deux publications dénonçant la gestion de la pandémie par les autorités locales», précise TelQuel.

En outre, Amnesty accuse dans son rapport les autorités marocaines d’utiliser le logiciel d’espionnage Pegasus, de l’entreprise israélienne de technologieNSO Group, pour épier les données personnellesdu défenseur des droits Maati Monjib et du journaliste indépendant Omar Radi. L’ONG aégalement cité plus de neuf Marocains, notammentdes rappeurs et des militants, dont les publications et les propos déplacés diffusés sur YouTube ou Facebook leur ont valu des condamnations à des peines de prison allant de six mois à quatre ans.

S’agissant des droits des femmes, l’organisation internationale a affirmé que les Marocaines continuent de subir des discriminations dans la législation et dans la pratique, et qu’elles sont toujoursvictimes de harcèlement et deviolences physique et sexuelles, et ce, en dépit de l’entrée en vigueur en 2018 de la loi n°103-13 portant surla lutte contre les violences à l’égarddes femmes. AI dénonce aussi les maux de la communauté LGBT marocaine, notant que l’article 489 du Code pénal pénalise les relations sexuelles consenties entre personnes de même sexe.

Enfin, concernant la liberté de culte,l’ONG internationale estime que le Royaume, étant un pays musulman,reste «peu tolérant» vis-à-vis des autres religions, et rejette vivement toute forme d’athéisme ou d’agnosticisme. Ces derniers sont d’ailleurs considéréscomme une «atteinte à la religion islamique», et sont des délits passibles de prison.

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