Viandes : des prix qui ne baissent pas !
Viande bovine © DR
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Cette semaine, le marché de gros de Casablanca a révélé une flambée des prix de plusieurs produits alimentaires de base, notamment les fruits, les légumes et les viandes. Ces hausses des prix peuvent être attribuées à divers facteurs, notamment l’impact des conditions météorologiques, la chaîne d’approvisionnement, et les pressions inflationnistes globales.
Les légumes constituent une composante essentielle de l’alimentation quotidienne des Marocains et une hausse de leurs prix peut avoir des répercussions directes sur les ménages. En observant les prix affichés sur le tableau hebdomadaire de Casablanca Prestations, nous pouvons noter des fluctuations parmi les différents produits.
Commençons par la star de nos assiettes, qui ferait rougir de honte nos concurrents internationaux. Le prix de gros des tomates oscille entre 2,50 et 5,50 dirhams le kilo. Quant aux courgettes, elles affichent un prix maximum de 4 dirhams et un minimum de 2 dirhams. Pour les oignons, les prix varient entre 0,90 et 2 dirhams le kilo. Ces prix plutôt modérés par rapport à d’autres légumes pourraient témoigner d’une offre relativement stable, bien que les courgettes restent sensibles aux conditions de croissance saisonnières.
Pomme de terre et chou-fleur : Avec un prix maximum de 3,50 dirhams pour la pomme de terre et de 5 dirhams pour le chou-fleur, ces deux légumes connaissent une stabilité relative sur le marché. Toutefois, la demande croissante pourrait mettre une pression supplémentaire sur les prix dans les mois à venir.
D’autres légumes tels que les concombres (3,50 dirhams le kilo) ou encore les aubergines (1,50 dirhams le kilo) présentent une variabilité moindre, indiquant une moindre volatilité dans ces segments.
Prix marché de gros de Casablanca, viandes, fruits et légumes. DR : Le Brief
Les fruits jouent avec le feu
Bien que nous n’ayons pas besoin de les cuire, les fruits semblent vouloir jouer avec le feu. Les prix de certains produits sont plus élevés que d’autres. Prenons l’exemple du raisin. Avec un prix maximum de 12 dirhams le kilo, le raisin se positionne parmi les fruits les plus chers. La demande saisonnière couplée à une offre limitée pourrait être une explication plausible. En revanche, son prix minimum reste à 6 dirhams, ce qui témoigne d’une certaine souplesse en fonction des types de raisins ou des régions de production.
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Quant à la banane, très consommée, peu importe la saison, affiche un prix variant entre 7 et 10 dirhams le kilo. Le Maroc étant aussi un importateur de bananes, les fluctuations des prix internationaux, ainsi que les coûts de transport, influent sur les prix des bananes importées.
Par ailleurs, les pommes sont les fruits les plus chers de ce tableau, atteignant un prix maximal de 21 dirhams le kilo. Un prix qui s’explique par une demande accrue des variétés locales de haute qualité et une production plus coûteuse.
Viandes : source de préoccupation
Passons aux choses sérieuses, le secteur de la viande n’échappe pas non plus aux pressions inflationnistes. À Casablanca, les prix de gros pour les viandes bovines et ovines révèlent une tendance à la hausse. La viande bovine enregistre un prix minimum de 93 dirhams le kilo, tandis que le maximum atteint 95 dirhams. Les prix de la viande d’agneau sont encore plus marqués, allant de 110 à 115 dirhams le kilo. Traditionnellement prisée lors de fêtes religieuses et de rassemblements familiaux, la viande ovine subit également l’impact de l’inflation des coûts de production, notamment les aliments pour animaux.
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Les hausses observées, que ce soit sur les fruits, les légumes ou la viande, traduisent des tensions sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Les consommateurs marocains, dont une bonne partie dispose de revenus modestes, pourraient voir leur pouvoir d’achat fortement entamé, car les produits alimentaires représentent une part importante des dépenses des ménages.
De plus, l’évolution des prix à la production, particulièrement dans le secteur agricole, pourrait engendrer des ajustements sur les marchés de détail. Les agriculteurs pourraient être contraints de répercuter ces hausses sur les prix à la consommation, rendant l’accès à certains produits encore plus difficile.
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