La presse arabophone (hebdos) du samedi 4 octobre 2025

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Gen Z entre revendications et manipulations | Colère sociale au Maroc | Financement des partis sous la loupe | Le vrai coût des méga-événements | Santé : le personnel soignant est-il le problème ? | Urgence dans la sécurité privée

AL MICHAAL : Gen Z entre revendications et manipulations. Les récentes mobilisations de la génération Z expriment des revendications légitimes liées au chômage, à l’éducation et aux inégalités sociales. Mais ces mouvements ont parfois été instrumentalisés par des acteurs politiques et médiatiques, entraînant des débordements violents. Si les aspirations des jeunes à plus de justice et de services publics sont fondées, leur colère a aussi servi de levier pour des agendas occultes. Ce constat souligne la nécessité d’éduquer la jeunesse aux risques de manipulation en ligne, tout en reconnaissant la légitimité de ses aspirations.

 

AL OUSBOUE : Colère sociale au Maroc. Le gouvernement est accusé d’inaction face aux crises sociales. Son projet de protection sociale est critiqué pour imposer des cotisations que de nombreuses familles pauvres et jeunes chômeurs ne peuvent pas payer, les privant ainsi d’accès aux soins. La politique est qualifiée d’irresponsable, ignorant les luttes des enseignants et des médecins. Le gouvernement est sommé de proposer des solutions concrètes pour la santé, l’éducation et l’emploi, ou de céder la place à d’autres compétences nationales capables de réformer ces secteurs.

 

AL AYYAM : Financement des partis sous la loupe. Sous prétexte d’encourager la participation des femmes, des jeunes et des personnes en situation de handicap, les partis politiques réclament davantage de soutien financier. Malgré plus de 360 millions de dirhams alloués pour les élections de septembre 2021, huit partis n’ont pas respecté la loi et n’ont pas restitué les fonds restants, révèle le rapport de la Cour des comptes. Des discussions sont en cours avec le ministère de l’Intérieur sur le coût des prochains scrutins.

 

LISSANE AL MAGHRIB : Le vrai coût des méga-événements. Les expériences internationales, notamment celles liées à l’organisation de la Coupe du monde, révèlent que les coûts de ces méga-événements sont souvent exorbitants et dépassent les prévisions. Les bénéfices directs, comme l’afflux touristique, sont généralement limités et temporaires. Ces projets d’infrastructure, bien que prestigieux, posent la question cruciale de leur utilité et de leur durabilité après l’événement. Le défi pour les États est de financer ces projets sans alourdir la dette publique, en veillant à ce qu’ils profitent réellement au développement national à long terme et ne deviennent pas un fardeau économique.

 

AL WATAN : Santé : le personnel soignant est-il le problème ? Le gouvernement marocain est pointé du doigt pour faire des professionnels de santé des boucs émissaires afin de masquer l’échec de ses politiques. Au lieu de réformer le secteur public, il privilégie une vision marchande et la privatisation, aggravant la crise. Les véritables problèmes, le sous-financement et la mauvaise gestion, sont ainsi occultés. Cette stratégie sape le moral du personnel, qui pourtant a tenu le système à bout de bras, et nie le droit fondamental des citoyens à des soins de qualité.

 

AL ALAM AL OUSBOUÏ : Urgence dans la sécurité privée. Le secteur de la sécurité privée au Maroc, avec 1,5 million d’agents répartis dans 12.000 entreprises (seulement 7.000 étant légalement autorisées), traverse une crise systémique. Celle-ci englobe de bas salaires, de longues heures de travail, une absence de protection sociale et un déficit de contrôle des entreprises. La secrétaire générale du Syndicat national dénonce des conditions d’exploitation et l’inaction des inspecteurs du travail. Elle exige l’adoption d’une loi spécifique pour la profession, définissant les conditions d’emploi et les protections, et rejette la décision récente d’exiger un baccalauréat pour ce métier.

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