La presse arabophone (hebdos) du samedi 13 décembre 2025

LISSANE AL MAGHRIB : Débat sur la crise des partis politiques au Maroc. Une table ronde à la Faculté de droit de Souissi a réuni des dirigeants de la majorité et de l’opposition ainsi que des universitaires. Sous le thème « Transformations du champ politique marocain », les échanges ont dépassé la critique des partis pour interroger le système politique lui-même. Les participants ont diagnostiqué une crise des partis, miroir d’une crise du régime, en questionnant la gouvernance réelle, le contrôle des pouvoirs et la capacité des formations à regagner la confiance citoyenne dans un contexte marqué par des pratiques de clientélisme.

AL OUSBOUE : Akhannouch absent lors de la journée contre la corruption. En marge de la journée mondiale de lutte contre la corruption, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a été critiqué pour son absence aux événements organisés par l’Instance nationale de prévention de la corruption. Alors que celle-ci présentait sa stratégie 2025-2030, son absence a suscité des interrogations. Cette situation a été interprétée comme un signal contrastant avec les efforts affichés dans d’autres pays en matière de lutte contre la corruption et de transparence.

AL WATAN : L’héritage réel d’un grand événement sportif. L’organisation de la CAN 2025 et la perspective de la Coupe du monde 2030 pour le Maroc ne doivent pas être évaluées à travers des retombées économiques immédiates ou une simple vitrine sportive. Le véritable héritage réside dans la transformation des infrastructures en espaces de production durable, leur intégration dans les quartiers, écoles et société civile, et leur capacité à servir de levier pour le développement économique, l’intégration sociale et la diplomatie culturelle. Une vision holistique et à long terme est essentielle pour que le sport devienne un pilier de la modernité et du rayonnement du pays.

AL ALAM AL OUSBOUÏ : Enjeux et défis des très petites entreprises au Maroc. Les TPE/PME, piliers de l’économie marocaine (93% des entreprises), sont cruciales pour l’emploi et l’innovation. Malgré des programmes gouvernementaux récents (nouveau système de financement, stratégie d’exportation), elles font face à des défis structurels persistants : financement limité, faible gouvernance, manque de formation, intégration numérique insuffisante et difficultés d’accès aux marchés. Leur développement, notamment dans les zones rurales, est essentiel pour réduire les inégalités territoriales et réussir la transition vers une économie verte et formelle, conformément au nouveau modèle de développement.

AL MICHAAL : Soutien aux femmes au foyer. Un débat national soulève les défis des femmes au foyer. Les discussions portent sur la reconnaissance légale et économique de leur travail, leur protection sociale (santé, retraite), et une compensation en cas de séparation. Il est question d’un soutien financier direct, sur le modèle des aides sociales, et d’une meilleure valorisation de leur rôle dans l’éducation et la gestion du foyer. L’objectif est de renforcer leur autonomie et de réduire les inégalités par des services de soutien adaptés.

AL ANBAE : Dispositif national hiver 2025-2026. Le Maroc a lancé le plan national « Riaya 2025-2026 » pour faire face aux vagues de froid. Il vise à renforcer les capacités des établissements de santé, notamment dans les zones enclavées, par l’équipement en unités mobiles, ambulances et médicaments. Le plan repose sur une approche intégrée et une coopération entre les autorités, le secteur privé et la société civile. Le but est d’assurer une réponse sanitaire efficace et de fournir des services de base aux populations vulnérables durant les périodes de grand froid.