La presse arabophone du lundi 21 juillet 2025

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Lancement des peines alternatives au Maroc | Recensement : les vétos privés écartés | Retraites : une réforme qui divise | Conflit sur les prix des médicaments | La FNAC défend la baisse des prix des médicaments | L’anarchie des marchands ambulants persiste

ASSAHRA AL MAGHRIBIA : Lancement des peines alternatives au Maroc. Le gouvernement marocain active la loi sur les peines alternatives à partir d’août, marquant une réforme majeure de la politique pénale. Portée par le ministre de la Justice, cette loi vise à équilibrer répression et prévention, favorisant la réinsertion. Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a appelé à mobiliser les ressources nécessaires pour son application effective, en collaboration avec les services concernés, dont l’administration pénitentiaire. Objectif : réduire la surpopulation carcérale et optimiser la justice.

 

AL AKHBAR : Recensement : les vétos privés écartés. Le recensement national du cheptel, piloté par le ministère de l’Intérieur, suscite la colère des vétérinaires privés qui dénoncent leur mise à l’écart. Ces praticiens estiment perdre influence et revenus face à une supervision jugée trop centralisée. L’Ordre national est pressé de défendre leur statut et leurs missions légales d’identification du bétail. Pour l’État, ce contrôle strict vise transparence et relance de la filière, fragilisée par la sécheresse et la hausse des prix.

 

ASSABAH : Retraites : une réforme qui divise. Face à la crise financière des caisses de retraite, le gouvernement veut relever l’âge de départ à 65 ans et réviser cotisations et pensions, suscitant colère et sit-in des retraités à Rabat. Les syndicats dénoncent une réforme jugée injuste et réclament une revalorisation immédiate des pensions, surtout dans le privé, où elles restent faibles. Ils rejettent toute mesure imposée sans concertation et pointent la mauvaise gestion des régimes.

 

AL MASSAE : Conflit sur les prix des médicaments. La Confédération des pharmaciens accuse le ministère de la Santé d’ignorer ses propositions, qualifiant l’approche ministérielle d’« unilatérale ». Elle avertit des risques pour les pharmacies locales et la sécurité sanitaire, menaçant d’une grève nationale. Le ministère rejette ces pressions, insistant sur la transparence et la justice des prix. Les consommateurs soutiennent le projet de baisse des coûts, tandis que les pharmaciens défendent leurs droits économiques. La tension persiste sur la régulation des tarifs.

 

AL AHDATH AL MAGHRIBIYA : La FNAC défend la baisse des prix des médicaments. La Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC) soutient pleinement la réduction des prix des médicaments, jugée « audacieuse » et conforme au droit à la santé. Elle critique fermement l’opposition de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens (FNSPM) qui menace de grève. La FNAC appelle le Conseil de la concurrence à veiller contre toute monopolisation, estimant que l’accès aux soins abordables est un droit fondamental, et non un privilège.

 

AL AKHBAR : L’anarchie des marchands ambulants persiste. À Berrechid, malgré des dégagements répétés et les marchés de proximité, les marchands ambulants continuent d’occuper rues et trottoirs, paralysant la ville. Les mises en demeure du conseil communal restent sans effet concret, tandis que les opérations de dégagement se heurtent à un retour constant des vendeurs. Entre pression sociale, précarité et infrastructures inadaptées, la gestion du commerce informel révèle les limites d’une urbanisation rapide. Habitants et autorités peinent à imposer l’ordre public.