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La presse arabophone (hebdos) du 8 mai 2021
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En se débarrassant de Brahim Ghali, l’Algérie a fait d’une pierre deux coups | L’Algérie au bord de la banqueroute | La CAF tance le WAC et le RAJA | Des crimes à la pelle contre les enfants de Tindouf | Israël veut sa part du gâteau du cannabis marocain | Les industriels marocains sous pression
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Al Ayam : En se débarrassant de Brahim Ghali, l’Algérie a fait d’une pierre deux coups. Dans un entretien avec Al Ayam, l’écrivain et chercheur Jamal Eddine Mechbal, estime que l’affaire Brahim Ghali, chef du Polisario, a été orchestrée par les services algériens pour s’en débarrasser, car il est devenu un fardeau pour le régime algérien. En l’envoyant sous une fausse identité en Espagne pour son hospitalisation, ils ont tendu également un piège aux Espagnols, a déclaré l’ancien diplomate à Madrid. En effet, l’Algérie aurait pu faire disparaître Brahim Ghali sur son sol, notamment à Tindouf, mais elle a voulu faire d’une pierre deux coups. En manigançant avec le voisin ibérique, l’Algérie était certaine que cette affaire allait créer une crise diplomatique sans précédent entre le Maroc et l’Espagne. «Maintenant, le Maroc doit faire preuve d’intelligence en saisissant d’urgence l’Union Africaine (UA) et la mettre face à ses responsabilités», déclare Mechbal. Le Maroc doit s’activer auprès des membres de cette institution africaine et mettre en avant cette affaire, où le représentant d’un membre de l’UA agit tel un terroriste ou un narcotrafiquant, en se rendant dans un autre pays avec de faux papiers et en fuyant la justice. Un acte qui fera tâche dans les annales de l’UA et remettra en cause sa crédibilité et son intégrité auprès de la communauté internationale.
Al Michaal : L’Algérie au bord de la banqueroute. Le régime algérien mène actuellement une véritable chasse aux sorcières contre les militants et les figures du Hirak algérien. L’Algérie ne mène pas seulement une guerre contre le Maroc mais aussi contre les droits de l’Homme sur son sol. Des centaines de militants croupissent actuellement dans les prisons algériennes et les manifestations de chaque vendredi sont dorénavant marquées par des violences inouïes de la part des forces de l’ordre contre des citoyens assoiffés de liberté, de dignité, de justice sociale et de démocratie. Des manifestants qui refusent de participer au jeu du pouvoir algérien lors des prochaines élections du 12 juin 2021. Ces derniers jours, des partis de l’opposition sont montés au créneau pour dénoncer la situation catastrophique que traverse le pays. Une bombe à retardement qui menace d’exploser à tout moment à cause d’une crise économique extrêmement profonde, une crise sociale qui ne promet pas de s’estomper et de nombreuses violations contre les droits de l’Homme.
Al Mountakhab : La CAF tance le WAC et le RAJA. La Commission des compétitions à la Confédération africaine de football (CAF) a adressé un courrier assez sévère et ferme à la Fédération royale marocaine de football (FRMF). La CAF a fait savoir à Fouzi Lekjaa, président de la FRMF, que cette dernière devra se soumettre aux nouvelles règles imposées par le nouveau président de la CAF, le Sud-africain Patrice Motsepe, notamment en ce qui concerne la participation des clubs marocains à la Ligue des champions et à la Coupe de la confédération. En effet, les clubs qui participeront à ces compétitions doivent être «clean», du point de vue financier et juridique. La CAF précise que les clubs concernés par des jugements rendus par le Tribunal arbitral du sport, la FIFA ou d’autres institutions compétentes à dédommager des entraineurs ou joueurs, et qui n’ont pas appliqué les jugements en question, se verront refuser la participation aux compétitions de la CAF. Allusion faite aux clubs du WAC et du RAJA qui traînent plusieurs affaires de ce genre, souligne Al Mountakhab.
Al Watan Al Ane : Des crimes à la pelle contre les enfants de Tindouf. Il n’y a pas de différence entre le Polisario et les Khmers rouges, les Taliban et Daech. Tous les mouvements séparatistes et groupes terroristes traînent derrière eux des crimes atroces contre l’humanité et les enfants. Le Polisario a pris en otage les enfants des camps de Tindouf en Algérie. Le mouvement a créé des programmes idéologiques et meurtriers à destination des enfants âgés entre 9 et 13 ans, en les envoyant à Cuba, en Algérie, en Libye et en Yougoslavie avant la chute du mur de Berlin. Des enfants soldats qui sont devenus tels des robots à cause d’un véritable lavage de cerveau depuis leur plus jeune âge. Leur haine contre le Maroc a été instrumentalisée et fabriquée dans les camps de Tindouf où la propagande bat son plein. Le Polisario et l’Algérie ont violé l’enfance de Tindouf et ont créé des drames sociaux par milliers. La communauté internationale doit sévir contre ces pratiques indignes et criminelles.
Al Ousboue Assahafi : Israël veut sa part du gâteau du cannabis marocain. Des dizaines d’entreprises israéliennes ont manifesté leur intérêt d’investir dans la région du nord du Royaume, notamment dans la culture du cannabis. Certaines de ces entreprises sont reconnues mondialement dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique et ne lésineront pas sur les moyens et les efforts pour se positionner dans cette course à la légalisation du cannabis marocain. Des visites de délégations d’hommes d’affaires israéliens sont prévues prochainement et des rencontres avec leurs homologues marocains et des responsables sont programmées pour discuter autour d’éventuels partenariats.
Attahadi : Les industriels marocains sous pression. L’industrie mondiale a commencé à se redynamiser durant le premier trimestre de 2021. Un dynamisme caractérisé, toutefois, par une anarchie, à cause particulièrement des économies américaine et chinoise. Ce dynamisme sauvage a provoqué des perturbations des approvisionnements en matières premières dont les cours ont grimpé de manière spectaculaire. Ces augmentations ont concerné plusieurs matières importées par le Maroc dans les secteurs de l’agroalimentaire, l’électronique, le textile, le plastique, le PVC et la métallurgie. La flambée des cours a représenté, dans certains cas, le double de ce qui se pratiquait sur les marchés mondiaux avant la pandémie du Covid-19. Les consommateurs marocains ont d’ores et déjà été impactés par ces perturbations. Les producteurs des huiles de table et des viandes rouges ont impacté les hausses des matières premières sur le prix du produit final. Du côté des importateurs, près de 85% d’entre eux ont subi des hausses importantes dans le fret maritime et la location de conteneurs, selon une récente étude. Ils ont alerté l’État contre ces changements brusques et ont demandé des mesures de soutien et une intervention rapide, car en fin de compte c’est le consommateur, déjà mis à mal à cause du Covid-19, qui sera victime de cette inflation annoncée.