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La presse arabophone (hebdo) du 1er mai 2021

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Catégorie Société , La presse arabophone
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Les Casablancais espèrent une colère royale | Ramadan, le panier de la discorde | Le Wydad de Casablanca traverse une crise financière | L’Algérie dans le collimateur, l’Espagne dans l’embarras | Le consommateur marocain n’est toujours pas protégé | Légalisation du cannabis : Près de 120.000 familles retrouveront leur dignité

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Al Ayam : Les Casablancais espèrent une colère royale. Le roi Mohammed VI s’apprête à se rendre à Casablanca dans quelques jours, selon Al Ayam qui cite des sources sûres. Ce séjour qui va durer jusqu’à la fin du Ramadan permettra au souverain de s’enquérir des grands chantiers de la ville. Anticipant cette visite royale, les responsables de la ville ont accéléré la mise en service de plusieurs projets qui ont d’ailleurs marqué un important retard, comme la trémie des Almohades et le tunnel de la mosquée Hassan II. Toutefois, plusieurs autres projets n’ont pas encore vu le jour comme les deux lignes de bus à haut niveau de service, les lignes 3 et 4 du tramway ou encore le réaménagement de la coupole Zevaco, communément appelée Koura Al Ardiya. Lancé en 2015, le plan stratégique de développement de Casablanca est arrivé à échéance en 2020 et accuse un énorme retard, puisque la moitié des projets ne sont pas encore sortis de terre. Un retard qui a impacté durement la vie des habitants de la métropole, notamment en termes de mobilité. Ces derniers espèrent que la visite royale donnera un coup d’accélérateur à ce plan structurant.



 



Al Ousboue Assahafi : Ramadan, le panier de la discorde. Le travail caritatif et de bienfaisance et ses liens avec la politique est revenu sur le devant de la scène à l’approche des élections. Trois partis de l’opposition, à savoir le Parti authenticité et modernité (PAM), le Parti du progrès et du socialisme (PPS) et l’Istiqlal, ont publié un communiqué conjoint où ils tirent à boulets rouges contre le Rassemblement national des indépendants (RNI). Selon les partis de l’opposition, le parti dirigé par Aziz Akhannouch, exploite la misère et la vulnérabilité des Marocains à des fins électoralistes, et ce à travers les actions de sa fondation Joud, présente dans toutes les régions du pays. L’hebdomadaire se demande pourquoi ces partis fustigent le recours par un parti politique à du travail caritatif, alors que ce travail est effectué par tous les partis politiques du pays. S’agit-il d’une hypocrisie de leur part ou d’un règlement de comptes visant Akhannouch ? Le plus surprenant est la position du Parti de la justice et du développement (PJD) qui a rejoint les trois partis de l’opposition dans leur réquisitoire anti-RNI. Sans l’associatif et le caritatif, le PJD ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui.  



Al Mountakhab : Le Wydad de Casablanca traverse une crise financière. Contacté par Al Mountakhab, le président du Wydad Athletic Club (WAC), Saïd Naciri, a reconnu que le club casablancais vivait une mauvaise passe. Naciri a, en revanche, démenti les rumeurs selon lesquelles le club suffoque à cause d’une crise financière sans précédent. «C’est vrai que nous traversons une crise, mais pas aussi importante qu’on voudrait vous faire croire. Tous les clubs de football au monde sont en difficulté actuellement à cause de la crise liée au Covid-19. Nous ne sommes pas une exception. Mais, il faut savoir que nous nous acquittons de tous nos engagements et nous payons les salaires», a-t-il assuré. Pour Naciri, le club enregistre un déficit important à cause de l’absence de supporters dans les gradins, la billetterie étant l’une des principales sources de revenus pour le club. Des solutions alternatives seront proposées prochainement pour pallier cette perte importante de revenus.



 



Al Michaal : L’Algérie dans le collimateur, l’Espagne dans l’embarras. Le régime algérien s’est tiré une balle dans le pied en menant une opération «mafieuse», digne d’un régime militaire qui se cherche et qui se croit au-dessus des lois. En envoyant Brahim Ghali, chef du Polisario, se soigner en Espagne sous un faux nom, l’Algérie a surtout mis dans l’embarras un État européen qui se dit démocratique et défenseur des droits de l’Homme. L’Espagne a commis une énorme faute en acceptant le deal algérien, après que l’Allemagne l’ait refusé. Le voisin ibérique est depuis quelques jours sous les feux des critiques, car manigançant avec le régime algérien une opération digne de grands «mafieux», souligne l’hebdomadaire. L’Espagne a ainsi bafoué le droit international, les valeurs européennes, et a insulté la justice espagnole et les victimes des violations et crimes de Ghali. L’Espagne a surtout fait preuve de lâcheté en poignardant dans le dos son partenaire stratégique, le Maroc.




 



Attahadi : Le consommateur marocain n’est toujours pas protégé. Pour sa relance économique post Covid-19, le Maroc compte promouvoir le Made in Morocco et booster la production locale. Mais pour atteindre cet objectif, le consommateur doit suivre le mouvement et consommer marocain. Or, aujourd’hui, malgré un arsenal légal protégeant les droits des consommateurs, ces derniers sont considérés comme le maillon le plus faible de cette chaîne. Les lois entourant la consommation sont rarement appliquées et les plaintes s’entassent par certaines dans les tiroirs des associations de protection des droits du consommateur. Mais comme ces dernières n’ont pas le droit d’ester en justice, les plaintes finissent très souvent à la poubelle. Et même si le consommateur décide de recourir, lui-même, à la justice, rares sont les plaintes qui aboutissent sur une indemnisation de la personne lésée, regrettent les associations. Les secteurs qui font l’objet de plaintes récurrentes sont l’immobilier, les banques, les assurances, le commerce électronique, la distribution de l’eau potable et de l’électricité, l’enseignement, l’agroalimentaire et la santé.



 



Al Anbaa Al Maghribiya : Légalisation du cannabis : Près de 120.000 familles retrouveront leur dignité. «Nous sommes en liberté provisoire. Nous vivons dans la peur depuis des décennies. La légalisation du cannabis va nous rendre notre liberté et notre dignité». L’hebdomadaire rapporte les déclarations de cultivateurs de cette plante, qui se sont réjouis du projet de loi relatif à la légalisation du cannabis à usage thérapeutique et industriel, «mais nous avons encore quelques réserves», soulignent-ils. Parmi ces inquiétudes, figure le prix de vente de la récolte. Ils demandent également l’implantation des sites de transformation de cette plante au niveau de leur région afin d’employer les jeunes riverains. En ce qui concerne les revenus des agriculteurs, les observateurs estiment qu’ils vont augmenter après la légalisation du cannabis. En effet, un kilogramme est négocié actuellement autour de 1.500 dirhams, un prix inférieur à ce qui se pratiquait avant à cause notamment de la baisse de la demande. Une fois cette loi mise en vigueur, les agriculteurs pourraient sécuriser des revenus nettement supérieurs. Selon l’hebdomadaire, ce projet de loi qui sera discuté la semaine prochaine au Parlement, va changer la vie d’environ 120.000 familles qui vivent grâce à cette culture et réhabilitera toute une région marginalisée depuis des décennies.


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