Bonsoir,
Jamais nous ne nous sommes sentis privilégiés parce que nous avons accès à l’eau potable, à un réseau de canalisation, à des moyens de communication, au pain... Aujourd’hui, ces privilèges sont un luxe à Gaza. Personne n’est sûr de parler ou revoir famille et amis le lendemain. Pardon, même pas dans l’heure qui suit. Tout est bombardable, tout est inflammable. Condamner ce génocide, compatir avec les Palestiniens, négocier des trêves humanitaires... la situation ne change pas, le nombre de morts, lui, augmente. En un mois, 10.328 personnes, dont 4.237 enfants, ne sont plus. Pas un chiffre, des êtres humains.
La semaine dernière, au Maroc, l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine a révélé une découverte majeure : le premier quartier portuaire antique du Royaume à Chellah, à Rabat. Une statue acéphale et un columbarium ont été retrouvés dans ce site, et qui dateraient du 2ᵉ siècle après J.-C. Cette découverte enrichit l’histoire régionale et souligne l’importance de poursuivre les fouilles pour révéler les bribes de vies passées. Avec cette découverte en tête, une autre question est soulevée. Dans un siècle, 50 ans, 10 ans ou même un an, restera-t-il quelque chose ou quelqu’un pour retracer l’histoire de Gaza ?
Nous allons rappeler, cette fois, un événement qui marquera toujours les Marocains : la Marche Verte. Ce 6 novembre 2023 était célébré le 48ᵉ anniversaire de ce moment historique, où le peuple a marché vers les provinces du sud pour récupérer le Sahara. Cette région est désormais un pilier de prospérité à l’échelle de l’Atlantique et, comme l’a si bien dit notre Roi, c’est une terre fertile pour des investissements et de grands projets. Le Proche-Orient est aussi une région qui n’a rien à envier en matière de ressources, de positionnement ou d’opportunités. Mais contrairement à notre Sahara, elle est encore colonisée et réprimée. Et depuis 75 ans, au vu et au su de la planète, elle se vide de son sang.
À demain ! N'oubliez pas de consulter notre vidéo récap de la journée.
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