Gaza : douze morts, dont trois leaders du Jihad islamique dans des raids israéliens

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Douze personnes, dont trois chefs du mouvement Jihad islamique, ont été tuées, mardi 9 mai avant l’aube, par des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza.

Le ministère palestinien de la Santé de ce territoire sous contrôle du Hamas déplore également la mort de quatre enfants et une vingtaine de blessés.

L’armée israélienne a annoncé de son côté avoir mené des opérations ciblées contre trois commandants des brigades Al-Qods, la branche armée de ce mouvement islamiste palestinien qu’Israël et plusieurs pays considèrent comme «terroriste».

Le Jihad islamique a confirmé la mort de trois responsables qu’il a identifiés comme Djihad Ghannam, secrétaire du Conseil militaire des Brigades Al-Qods, Khalil Al-Bahtini, membre du même conseil et commandant des Brigades pour le nord de la bande de Gaza, et Tareq Ezzedine, «un des chefs de l’action militaire» du mouvement en Cisjordanie occupée, qu’il coordonnait à partir de la bande de Gaza.

«Nous pleurons nos dirigeants et leurs femmes et un certain nombre de leurs fils qui ont été tués dans un lâche crime sioniste», a déclaré le Jihad islamique dans son communiqué affirmant qu’Israël «a dédaigné toutes les initiatives des médiateurs, la résistance vengera les dirigeants» tués dans la nuit.

«L’ennemi paiera le prix de son crime», argue un autre communiqué au nom du chef (en exil) du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et selon lequel «assassiner des dirigeants (de groupes palestiniens) n’apportera pas la sécurité à l’occupant, mais renforcera plutôt la résistance».

L’armée israélienne assure pour sa part qu’elle «continuera d’agir pour la sécurité des civils en Israël».

Ces frappes aériennes, qui ont mobilisé 40 aéronefs, surviennent moins d’une semaine après l’annonce d’une trêve entre l’armée israélienne et l’organisation islamiste, obtenue grâce à une médiation égyptienne. Une nouvelle escalade de violences a embrasé la région, fin avril, après la mort d’un responsable du Jihad islamique emprisonné en Israël, qui menait une grève de la faim depuis plus de trois mois.

Depuis le début de l’année 2023, au moins 120 Palestiniens, 19 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués dans des violences liées au conflit, selon un décompte de l’AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.