Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Cryptomonnaies : le Maroc veut mettre fin au vide juridique

Cryptomonnaies : le Maroc veut mettre fin au vide juridique

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Pour le gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), il est désormais impératif de fixer des règles au monde des cryptomonnaies, car ces actifs numériques s’échangent sans intermédiaires via la technologie de la blockchain. Mardi 21 juin, Abdellatif Jouahri a plaidé pour que le Maroc mette en œuvre un cadre réglementaire autour de ces monnaies numériques. Et un projet de loi va bientôt voir le jour.

Temps de lecture : 3 minutes

Les cryptomonnaies enregistrent une croissance effrénée. L’investissement dans ce marché plein d’avenir est pour les initiés, comme, pour les amateurs, source de nombreux risques. C’est pour cela que le Maroc veut mettre en place un cadre juridique adapté et incitatif, pour réguler l’ensemble de cet écosystème, et surtout pour protéger les utilisateurs.

Vers la fin d’un vide juridique

Pour l’instant, il existe un vide juridique sur l’utilisation de ces cybermonnaies, pourtant interdites d’usage depuis 2017 par les autorités monétaires. L’écosystème de la blockchain sera bientôt réglementé. Le Maroc veut en effet construire une réglementation spécifique, offrant une sécurité juridique à ceux qui en cherchent.

Selon Abdellatif Jouahri, plusieurs volets vont être pris en considération pour l’élaboration de ce projet de loi, notamment les expériences mondiales en la matière. Il a toutefois précisé qu’un benchmarking est en cours avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale pour les consultations nécessaires.

Objectif : maîtriser le risque qui est aujourd’hui la principale inquiétude. Le Wali de la banque centrale a d’ailleurs relevé que ce cadre réglementaire permettra de mettre à jour la législation relative à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il a également fait savoir qu’un comité est chargé de la gestion d’un projet de monnaie digitale. Il œuvre pour mettre en place un cadre adéquat qui va allier innovation, technologie et protection du consommateur.

Lire aussi: Cryptomonnaies : nouvelle mise en garde des autorités financières marocaines

Pourquoi la légalisation est-elle nécessaire ?

À première vue, il est clair que cette légalisation va clarifier la situation concernant la classification des cryptos, en assurant la sécurité et la traçabilité de leur utilisation. Ainsi, le Maroc pourrait se positionner sur ce créneau et devenir même un hub régional pour attirer les investissements dans ce domaine.

Le fait de légaliser le concept via des textes de loi permettra d’avoir une visibilité sur la clientèle cible et contrôler donc toutes ses transactions, afin de lutter contre la manipulation de marché et la criminalité financière. Autre avantage : rendre cette activité un moteur d’emploi, sachant que ce marché touche principalement les jeunes.

Grâce à cette légalisation, les autorités seront aussi en mesure d’identifier les individus qui achètent des actifs numériques. Leurs activités seront contrôlées et la moindre transaction suspecte sera détectée.

Lire aussi: Cryptomonnaie au Maroc : un engouement malgré l’interdiction

Quelle place occupe le Maroc ?

L’interdiction n’empêche pas l’usage des cryptomonnaies. Il est estimé que quelque 900.000 Marocains possèdent des cryptomonnaies, soit 2,4% de la population totale, selon un rapport publié en janvier dernier par Triple A, une plateforme de recherche en cryptomonnaies.

Malgré la maintenance de l’interdiction de l’utilisation des monnaies virtuelles, le Royaume en est le 24? utilisateur mondial. D’autres chiffres révélateurs : le Maroc a enregistré un volume d’échange de bitcoins de six millions de dollars, soit le plus élevé d’Afrique du Nord.

Au niveau continental, le pays se place au 4e rang derrière le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

cryptomonnaies

Mondial 2030 : les Marocains investissent dans l’immobilier

Acheter à Rabat ou à Casablanca, n’est pas forcément donné. Pour avoir une maison secondaire, il faut alors penser à s’éloigner du centre-vi…
cryptomonnaies

Reporting : le Conseil de la concurrence examine les distributeurs de carburants

Le Conseil de la concurrence a validé, le 13 novembre 2023, des accords transactionnels avec neuf entreprises et leur organisation professio…
cryptomonnaies

Le FMI salue la robustesse de l’économie marocaine

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a récemment conclu sa consultation annuelle de 2024 avec le Maroc, réalis…
cryptomonnaies

Dialogue social : accord sur les salaires et la fiscalité pour une meilleure justice sociale

Dans un contexte de négociations intensives et d'attentes fortes, les partenaires sociaux ont franchi une étape importante avec la signature…
cryptomonnaies

Conseil de la concurrence : l’état de la concurrence dans les marchés des fruits et légumes

Le Conseil de la concurrence a récemment mis en lumière une série de dysfonctionnements affectant les marchés de gros de fruits et légumes a…
cryptomonnaies

Agriculteurs français : verts de jalousie, ou rouges de fureur ?

La tomate marocaine fait décidément peur. Pas aux acheteurs, non, ces derniers la consomment généreusement. Son prix accessible, en fait la …
cryptomonnaies

SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agriculture

Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé…
cryptomonnaies

2015-2024 : l’économie poursuit sa croissance malgré des conditions difficiles

L'économie marocaine a fait preuve d’une belle résilience, qui continue de croître. Le pays, a ainsi su surmonter un certain nombre de défis…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire