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Crise économique : le moral des ménages enregistre son plus bas niveau

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Au cours du deuxième trimestre de 2022, l’Indice de confiance des ménages (ICM) s’est établi à 50,1 points. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), le moral des ménages a atteint son plus bas niveau, jamais enregistré auparavant. Cette année, la crise économique nationale, engendrée par la guerre en Ukraine, a aggravé la situation financière des ménages au Maroc. Comment expliquer cette tendance baissière ? Le point avec Mohamed Rahj, expert en économie et en fiscalité.

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Alors que les crises liées à la guerre russo-ukrainienne, à la pandémie de la Covid-19 et aux changements climatiques, persistent dans le monde, les Marocains subissent les répercussions. Rendus publics par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), les résultats de l’enquête permanente de conjoncture auprès des ménages montrent une tendance baissière du moral des ménages. Ce dernier s’est intensément dégradé depuis le début du conflit géopolitique en Ukraine.

Les composantes de l’Indice de confiance des ménages (ICM) sont corrélées à leur perception du chômage, de leur situation financière, de l’évolution du niveau de vie et de l’opportunité à effectuer des achats de biens durables. L’ICM enregistré au cours de ce deuxième trimestre (T2) est de 50,1 points, au lieu de 53,7 points enregistrés le trimestre précédent et 63 points le même trimestre de l’année précédente. De ce fait, la baisse de l’ICM au Maroc implique la détérioration de tous les indicateurs qui le composent.

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Les ménages ressentent une forte détérioration des niveaux de vie

Eu égard aux répercussions des différentes crises mondiales sur l’économie du Royaume, 79,2% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois. Ce nombre est relativement élevé et est expliqué par la flambée des prix des produits alimentaires et non alimentaires, ainsi que ceux des carburants. Rappelons que, lors du premier trimestre (T1), 75,6% ont déclaré cette dégradation. En outre, 14,6% déclarent qu’ils ont maintenu le même niveau et 6,2% affirment une amélioration.

Joint par la rédaction de LeBrief, Mohamed Rahj, expert en économie et en fiscalité, nous explique : «Cette tendance baissière est constatée au quotidien à travers les discussions». Il ajoute également que «cette diminution risque de continuer, car il y a plusieurs individus qui ont perdu leur travail ou bien qui sont en chômage partiel. Pour ceux qui ont gardé leur travail, ils sont frappés de plein fouet par la flambée des prix».

En outre, le solde d’opinion sur l’évolution, est resté négatif, à moins 37 points, contre 66,8 points enregistrés au T1.

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Les attentes des ménages par rapport aux mois prochains

Concernant l’évolution du niveau de vie, au cours des 12 prochains mois, 46,8% des ménages s’attendent à une dégradation. Pour ceux qui s’attendent à maintenir le même niveau vie ou à une amélioration, ils représentent, respectivement, 40,7% et 12,5%.

Selon l’expert, face à cette situation critique, «les ménages sont en train de revoir les priorités au niveau de leur consommation, en se dirigeant, de plus en plus, vers l’essentiel». 

Avec le gouvernement actuel, plusieurs opportunités de travail ont été promises. En revanche, 86% des ménages s’attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois. Pour la création d’emploi au Maroc, Mohamed Rahj souligne que les opportunités de travail créées à travers le programme Awrach ne couvrent pas toutes les catégories sociales. Elles sont destinées aux personnes qui ont perdu leur travail à cause de la crise sanitaire. Pour Forsa, les financements ne démarreront qu’à partir du mois d’août. Et donc, «à part les postes prévus selon le budget de l’État, qui sont autour de 24.000 et 26.000, la création de l’emploi reste limitée», éclaire l’intervenant.

Enfin, Mohamed Rahj a proposé certaines mesures pour “remonter” le moral des ménages. «D’abord, il faut stabiliser les prix, surtout pour les produits considérés comme essentiels. Aussi, il propose de revoir à la baisse la politique fiscale en matière de TVA et d’indexer les salaires sur les taux d’inflation». Ce sont des recommandations et des mesures provisoires qui peuvent être appliquées pendant cette période de crise.

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