20 ans qu’on attendait ça. Depuis 2005, le Maroc n’avait plus vu sa sélection U20 atteindre les demi-finales d’un Mondial. Et c’est au Chili, à l’autre bout du monde, que cette jeune équipe a ressuscité un rêve qu’on croyait endormi. Une génération qui a dompté les États-Unis (3-1) avec une maturité et une audace qu’on n’attendait pas à ce niveau.
Ce n’est pas qu’une victoire. C’est un souffle d’air frais, un rappel que le football marocain, malgré ses blessures, continue de produire du talent, de la passion et surtout de l’espoir. À quelques mois d’une Coupe d’Afrique des Nations que le pays attendait comme une fête, ce succès résonne comme un contre-pied inattendu.
Mais au pays, la ferveur peine à s’exprimer pleinement. La CAN 2025 approche et, pourtant, l’organisation de la billetterie a rapidement montré ses limites. Après une première tentative ratée et un report, une deuxième date a été annoncée. Les détenteurs de cartes Visa devaient bénéficier de 48 heures d’exclusivité, mais dans les faits, ce fut un nouveau fiasco numérique.
Sur l’application Yalla, censée délivrer le fameux Fan ID, des milliers de supporters se sont retrouvés bloqués pendant des heures. Le site officiel de la CAF pour l’achat des billets, lui, n’a jamais ouvert. Pas de message, pas d’explication… Silence radio.
Ironie du calendrier : pendant que des jeunes de 20 ans hissent fièrement le drapeau marocain au Chili, d’autres jeunes de la même génération, au Maroc, attendent encore de pouvoir vibrer pour leur équipe.
Mais peut-être que cette équipe U20 a quelque chose à leur dire. Qu’on peut encore y croire. Que malgré les couacs et les lenteurs, le football marocain reste capable de produire de la fierté, de la beauté… et un peu de rêve.
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