Tempo - Les chroniques Sport de LeBrief
Hajar Toufik Publié le 11/11/25 à 10:17
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Casse-tête

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La trêve de novembre devait servir à roder les automatismes, peaufiner les schémas, respirer un peu avant le grand jour. Raté. À la place, Walid Regragui doit sortir la calculatrice et le téléphone du médecin. Parce que la liste des blessés commence à ressembler à un avis de tempête. Achraf Hakimi, le moteur à réaction du couloir droit, est out pour au moins six semaines. Et Nayef Aguerd, lui, traîne toujours sa pubalgie, en réparation et en quête de bonnes nouvelles.

C’est la loi des grandes compétitions : les stars se blessent toujours quand il ne faut pas. Sans Hakimi, c’est tout un pan du système qui s’effondre. Son couloir, c’est la continuité de la pensée de Regragui : vertical, agressif et discipliné. Sans lui, il faut tout repenser : la sortie de balle, les relais, les transitions. Et surtout, trouver quelqu’un d’assez courageux pour courir autant que lui. Alors là, bon courage ! 

Le cas Aguerd, lui, est un peu plus flou. Présent à Maâmora, sourire crispé et kiné sous le bras, le défenseur de l’OM tente de rassurer tout le monde. Il veut être prêt pour le mois prochain, et Regragui s’accroche à cet espoir. Parce qu’un Maroc sans Aguerd, c’est une défense sans boussole. Et personne, absolument personne, n’a envie de revivre les bricolages d’avant-2022.

Ce qui inquiète le plus, c’est ce qu’il y a derrière. Des doublures prometteuses, oui, mais pas forcément prêtes pour la chaleur et la folie d’une CAN. Le Maroc de Regragui a bâti sa réputation sur la solidité et le contrôle. Perdre ce socle, ce serait comme renier sa propre identité. Et à un peu plus d’un mois du grand rendez-vous, ça pique.

En attendant, Regragui bricole. Il teste, il observe, il croise les doigts. Les amicaux contre le Mozambique et l’Ouganda deviennent des tests de vérité. Car la CAN approche, et les certitudes vacillent. Il reste six semaines, pas plus, pour retrouver de la sérénité, un peu d’équilibre et beaucoup de chance. Autant dire que Walid ne risque pas de dormir sur ses deux oreilles.

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