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Organisée à Marrakech, la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech a lancé ses travaux ce mercredi 11 mai. Un évènement emblématique qui se tient dans le continent africain, proie depuis plusieurs années à la prolifération des groupes terroristes. Créée en septembre 2014, cette union compte aujourd’hui 84 partenaires, engagés à combattre Daech, à démanteler ses réseaux et à contrer ses ambitions.
À rappeler que Daech, souhaitant établir un califat immédiat par l’usage de la violence, plonge ses racines dans la guerre civile irakienne déclenchée, sous l’occupation américaine, entre 2003 et 2011. C’est un groupe qui provoque la terreur, tue des innocents partout où il se plante et entraine une cacophonie judiciaire et sociale. Aussi, il perturbe le concept de la paix aux niveaux local et international.
Absence de Blinken
Cette première réunion de la Coalition anti-Daech en Afrique représente une étape importante dans la poursuite de la coordination et l’engagement des pays pour lutter contre ce groupe terroriste. Elle a été organisée à l’invitation conjointe du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et du secrétaire d’État américain, Antony Blinken. Remplacé par la sous-secrétaire américaine aux Affaires politiques, Blinken a exprimé son regret de ne pas pouvoir participer à la réunion à cause de sa contamination à la Covid-19.
Lors de cette réunion, l’accent a été mis sur l’évolution de la menace terroriste dans le continent africain, dans le Moyen-Orient ainsi qu’au niveau d’autres régions. Les ministres de la Coalition ont passé en revue les actions entreprises, notamment les efforts de stabilisation dans les zones concernées par les attaques de Daech. Ils ont évoqué les actions menées en termes de communication stratégique contre la propagande de radicalisation de ce groupe terroriste. En effet, Nasser Bourita a mis en exergue les liens nocifs entre le terrorisme et le séparatisme, en soulignant que «le séparatisme et le terrorisme sont très souvent les deux faces d’une même médaille». Il a précisé que «la collusion contre la souveraineté et la stabilité des États, outre la convergence des moyens financiers, tactiques et opérationnels, créent une alliance objective entre les groupes terroristes et séparatistes».
Eu égard au nombre croissant d’individus passant des groupes terroristes aux groupes séparatistes, et vice-versa, le ministre a précisé que «ceux qui financent, abritent, soutiennent et arment le séparatisme contribuent en fait à la propagation du terrorisme et compromettent davantage la paix et la sécurité régionales».
Lire aussi : Bourita s’entretient au téléphone avec le secrétaire d’État américain
Les principaux enjeux et objectifs de la Coalition
Concernant les axes d’action et la structure de la Coalition, ils s’articulent autour de cinq groupes de travail. Il s’agit notamment de l’action militaire, la lutte contre les combattants terroristes étrangers (FTFS), la communication stratégique, la stabilisation des zones libérées et la lutte contre le financement de Daech. Entre 2014 et 2017, la Coalition internationale contre Daech a tenu près de 50 réunions. Ces rencontres ont permis de mobiliser les forces et la volonté politique nécessaires pour lutter contre ce groupe terroriste.
En outre, un document intitulé « Guiding Principles » a été mis en place à partir de 2018. Ce dernier définit la vision, les objectifs de la Coalition et des groupes de travail, son objectif étant d’éliminer complètement Daech. Cette alliance opère en tant que mécanisme de mobilisation compris dans un écosystème militaire, diplomatique et de lutte contre le terrorisme. En revanche, ce sont les États qui restent les principaux responsables de la défense de leur territoire contre les menaces terroristes.
Enfin, le ministre marocain des Affaires étrangères a rappelé que le Maroc marquera la triste commémoration des attentats terroristes de Casablanca, le 16 mai 2003. Depuis cette attaque, le Royaume a mis en place, conformément à la vision du roi Mohammed VI, une «stratégie efficace, multidimensionnelle et holistique de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Ce qui a permis au Maroc de démanteler plus de 210 cellules terroristes depuis 2022, entre autres réalisations».
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